On vous retrouve 14 ans après « Up Your Kilt ». Peux-tu revenir sur le parcours de X-Syndicate, histoire de nous rafraîchir la mémoire?
Le groupe s’est formé en 1993, uniquement féminin au début. Très vite, un 45 tours sort chez New Wave Records. Je rejoins le groupe en 1995 et nous effectuons pas mal de concerts en France. Le groupe participe à plusieurs compilations (« Brutal Générations », etc…) et en 1999 nous enregistrons notre tout 1er album intitulé “4 Friends” (Youyou) Musique / Tripsichord). Cet opus reçoit un très bon accueil ce qui nous permet de commencer à beaucoup tourner.
En 2002, nous sortons un 2ème album, « Up Your Kilt » (biyou) Musique / NTS / Wagram) et pratiquement au même moment, l’écrivain Virginie Despentes (qui avait chroniqué le groupe pour le fanzine californien « Maximum Rock’n’Roll ») nous propose d’enregistrer un titre pour l’adaptation cinématographique de son roman « Baise moi » (le film ne restera en salle que 2 semaines – scandaleux et donc censuré – mais aura une très bonne carrière en vidéo!). Parallèlement, nous allons beaucoup tourner. Comme notre 1er album, “Up Your Kilt” reçoit un très bon accueil du public et de la presse, ce qui nous permet de faire 150 concerts les deux années suivantes en France, en Suisse et en Belgique, ainsi que différents événements comme Bercy pour « Tatoo the Planet » (avec Slayer et Biohazard), le « Printemps de Bourges », les « 24h du Mans », le « Bol d’Or » (avec Scorpions), l’anniversaire du magazine « Rock’n’Folk» et des dates avec les Nashville Pussy, Fishbones, etc…
Puis en 2004, nous enregistrons un album split live au Glazart avec le groupe parisien Spermicide, album qui sortira sur le label Live and Direct / Tripsichord. Nous repartons ensuite pendant 6 mois en tournée et participons à la compilation « Emoglam Connection ».
Ensuite le groupe va faire un break « enfants » pour certaines, projets divers pour d’autres… Nous nous reformons au bout de 5 ans et faisons une vingtaine de dates et ensuite au Japon, au Maroc (pour un festival) et enfin au Canada. Nous décidons alors de composer un nouvel album, enregistré en décembre dernier chez Francis Caste.
Vous revenez donc avec « Dead Or Alive » qui sortira le 18 mai prochain. Avez-vous eu certaines appréhensions par rapport à votre grand retour sur le devant de la scène?
Non au contraire, nous sommes très contentes de cet album et nous avons envie d’en découdre sur scène !
En parlant de scène, on a pu vous voir à l’Alhambra pour une date parisienne ainsi qu’au Ferrailleur à Nantes. Comment se sont passées ces 2 dates, autant au sein du nouveau line up que de l’accueil du public?
Concernant le 1er concert à l’Alhambra, c’est un super souvenir ! C’était aussi la 1ère date de notre nouvelle bassiste Angie. L’ambiance et l’accueil étaient très cools. A Nantes, même topo : une très bonne ambiance !
X-Syndicate a subi pas mal de changements de line up ces dernières années. Cette dernière combinaison a l’air de plutôt pas mal fonctionner : peux-tu nous dire ce que chaque membre apporte au groupe?
En effet, du début du groupe (20 ans déjà !), il ne reste que la chanteuse et moi ! Et c’est vrai que nous avons pas mal changé de line up, certaines sont passées à autre chose, d’autres ont choisi de faire des études ou carrément de repartir dans leur pays.. et d’autres encore ont tout simplement eu envie de faire autre chose !
Notre nouveau line up est à mon avis le meilleur que X-Syndicate ait connu. Les deux guitaristes, Marie et Lady, ont apporté un sang neuf dans le groupe, chacune avec leur culture et background musical. Nous avons chacune notre personnalité et des cultures différentes mais ça fonctionne.
Parle-nous de la composition de l’album et de l’ambiance que l’on va trouver.
Je dirais que ça reste du X-Syndicate : du gros rock métal, bien pêchu, du rentre-dedans. Dans les textes, c’est un peu diffèrent : certains sont beaucoup plus sombres. Mais dans l’ensemble, ça reste un mélange de métal, punk, trash et hardcore. Après, comme dit Mister Lemmy, « It’s only rock’n’roll! »
« Dead Or Alive » a été enregistré et mixé chez Francis Caste au studio Saint Marthe. Peux-tu nous parler de cette collaboration?
Pour les deux précédents albums, nous avions enregistré chez Fred Norguet. Pour “Dead or Alive”, nous avons effectivement travaillé avec Francis Caste. Le personnage est très agréable et a tout de suite compris le son que nous voulions. Tout s’est passé dans la bonne humeur et nous sommes vraiment contentes du son et de la prod de ce nouveau disque. Nous avons eu la chance d’avoir pour certains chœurs deux membres des Sticky Boys (Salut les gars! A bientôt sur la route !). Donc cette collaboration avec Francis Caste n’a été que du plaisir. La seule galère, c’est ses vannes pourries ! Il n’arrête pas de sortir des vannes et des jeux de mots nullissimes (mais nous t’aimons p’tit chat !).
On a eu le plaisir de découvrir le clip « Friends to Foes » il y a quelques semaines. Le 27 mars dernier, vous donniez rendez-vous à la Boule Noire pour le tournage de « Bad Seeds ». Peux-tu nous en dire plus sur ce clip à venir?
En effet, nous avions donné RDV pour le tournage de 3ème clip à la Boule Noire. Nous étions lookés années 80 et ça c’est très bien passé, les gens ont joué le jeu! Très bonne ambiance mais je ne vais pas tout te dire! Hehe… Pour cet album, nous tournons 5 clips (une première pour nous) et nous nous amusons beaucoup! Les ambiances sont à chaque fois différentes!
Notre webzine s’appelle Art’N’Roll : as tu d’autres activités artistiques en dehors de la musique?
Nous aimons l’art en général. Pascale (la chanteuse) est styliste, Marie (la guitariste) est régisseuse et travaille sur des concerts de musique contemporaine et classique, Lady est prof de musique et s’intéresse plus particulièrement au bol tibétain, Angie (la bassiste) fait du son et pour ma part, je travaille également dans le spectacle.
Merci à vous pour cette interview. Nous espérons vous voir sur la route!
