Vous revenez après « Welcome to the Croassroads » avec « Night Goes On For Days » : parlons un peu des différentes collaborations sur cet album. C’est Kevin Shirley qui a mixé l’album, comment s’est passé la collaboration ?
Jusqu’à présent, je travaillais uniquement avec Mike Fraser mais pour cet album, on a eu besoin de quelqu’un rapidement car on avait la deadline du label à respecter et Mike n’était pas disponible. On a donc cherché quelqu’un à la hauteur de Mike et on est tombé sur Kevin. Je pense que ce choix a vraiment été le bon car de mon point de vue, il a fait un boulot fabuleux. De plus, c’est très facile de travailler avec lui.
Ryan Smith s’est occupé du mastering ?
Tout à fait ! On travaille avec Ryan sur chaque album depuis le décès de la personne qui faisait le mastering auparavant il y a 5 ans. Ryan est très à l’écoute et très professionnel, c’est un vrai plaisir de travailler avec lui.
C’est la 4ème collaboration avec Mark Wilkinson pour l’artwork, c’est ça ?
Oui c’est ça. Avant on lui donnait pas mal d’indications en plus du titre de l’album, on essayait de le diriger et lui n’avait plus qu’à mettre nos idées sur papier mais pour cet album, cela s’est passé un peu différemment. En effet, cet album est tellement diversifié que personne n’a eu d’idée pour l’artwork ! Du coup on a décidé de donner le feu vert à Mark : à force de travailler avec lui, on a complètement confiance. Il est revenu vers nous avec 3-4 pochettes et on a choisi celle qui nous a le plus plu.
Il y a aussi des invités comme Yves Brusco : comment leur as-tu demandé de venir collaborer sur l’album ?
Avec Yves, c’était assez évident puisqu’il a joué avec nous sur deux tournées et c’est aussi un très bon ami. La collaboration avec lui s’est faite assez naturellement. Je suis allée quelques fois chez lui dans le sud de la France, on a bu, on a fait des barbecue et la fête jusqu’à 7h du mat’, etc… Il y a d’ailleurs une chanson, sur cet album, écrite dans son studio après deux bouteilles de whisky et une de Get 27 !
Pour Farid Medjane de Trust, c’est un peu le même cas de figure : c’est un ami et un super musicien, c’est une personne qui m’inspire donc ça me semblait logique de lui demander de venir jouer avec nous sur cet album.
Pour John Coghlan de Status Quo, c’est un peu différent. On l’a il y a de ça environ 5 ans, on avait joué ensemble lors d’un festival de bikers. J’ai toujours été un grand fan de Status Quo et on s’est tout de suite bien entendu. Quand il a été question de trouver une personne supplémentaire pour collaborer sur l’album, j’ai pensé à lui (en plus, il n’est pas loin puisqu’il habite à Londres donc relativement facile de le faire venir à Paris pour enregistrer). Je l’ai contacté pour lui présenter un morceau, il a aimé donc on l’a fait venir à Paris et voilà !
Vous êtes un groupe éparpillé au quatre coins du monde : comment se passe la composition ?
C’est vrai, il y en a un peu partout ! Un à Tokyo en ce moment, le batteur est à Londres, Eddy est à Sydney et moi à Paris. Mais pour cet album, c’est principalement Eddy et moi qui l’avons composé. Eddy a composé le son de plusieurs chansons qu’il m’a envoyées pour que je retravaille dessus et rajoute les paroles. Pour l’enregistrement, c’est toujours plus difficile car il faut faire venir les membres du groupe mais on s’arrange toujours pour trouver une solution. Et au moment de l’enregistrement, on donne le son à tous les membres du groupe. On a toujours travaillé comme ça.
Cet opus est, comme tu l’as déjà dit, très diversifié : comment expliques-tu autant de couleurs sur un album ?
J’ai toujours aimé la musique soul et blues. De toute façon tous les groupes australiens ont cette influence ! Il n’y a qu’à écouter Rose Tattoo ou ACDC.
Pour cet album, quand je me suis posé pour écrire, je n’ai pas cherché uniquement à faire sortir des chansons rock. Auparavant, je composais plein de chansons et ensuite, celles qui sonnaient trop blues, je les mettais de côté car on voulait un album rock’n’roll. A présent, si j’estime que c’est une bonne chanson, c’est que c’est une bonne chanson ! Peu importe si elle sonne blues ou rock ! Et si elle sonne mieux en acoustique plutôt qu’avec une guitare électrique, je garde en acoustique. Je me soucie moins de ce que je fais à présent, je veux juste faire de la musique qui me rend heureux. Après, si les gens aiment, tant mieux !
Je pense sincèrement que « Night Goes On For Days » est le plus abouti de tous nos albums car il ouvre de nombreuses opportunités, comme le fait que si on nous invite à une émission de radio grâce aux morceaux en acoustique on pourra plus facilement jouer.
Est-ce que la chanson « Horns Up » a un rapport avec le Put Your Horns Up Tour de 2010 ?
Tout à fait ! En fait, cette chanson est de 2010, on l’avait déjà à l’époque et le Horns Up Tour est totalement tiré avec cette chanson. On ne l’avait pas mise sur l’album précédent à l’époque car je pensais que 12 chansons c’était bien assez, ni sur le dernier album puisqu’on avait déjà une chanson assez similaire donc on a décidé de la garder pour cet album.
Vous tournez principalement en Europe : avez-vous des projets hors Europe ?
C’est vrai que l’on tourne beaucoup dans des pays européens, surtout dans les pays où l’on mange bien : par exemple, cela ne m’intéresse pas de tourner au Vietnam puisque je n’aime pas la nourriture alors que j’aimerais bien tourner en Allemagne car je trouve qu’on y mange merveilleusement bien. Ce n’est pas par hasard si nous n’avons pas tourné en Angleterre depuis 4 ans : la bouffe est dégueulasse là-bas !
En parlant de tournée, avez-vous des projets à ce niveau là ?
Pour le moment on va attendre de voir comment se vend l’album et on avisera.