ANR : Pour commencer, comment t’es venu l’idée de monter ce festival et présente le nous un peu ?
Vincent : Le Rock’n’roll Train est né d’une émission de radio qui s’appelait Rock’n’roll Train, j’étais animateur et producteur de l’émission. L’idée du festival m’est venu car je passais des morceaux que j’aimais à la radio et je me suis dit que ce serait sympa de les passer en live.
J’ai donc crée le festival en marge de l’émission de radio. La 1ère édition à eu lieu dans une salle, on a accueilli 500 personnes pour une capacité de 500 personnes dans la salle, il y avait 3 groupes et c’était gratuit.
Le festival est porté par l’association que je préside « All Inclusive » qui existe depuis 2003, ce qui nous a permis de nous faire une expérience dans l’organisation de concert puisque l’on avait organisé un concert Chez Paulette à Nancy avec Black Bomb A et Aqme par exemple.
On a aussi crée un emploi au sein de l’asso’, elle était au départ bénévole mais elle est à présent salariée à mi-temps en qualité de Coordinatrice administratif.
Avec une salariée dans l’asso, on avait toutes les cartes en main pour lancer le festival, même si elle est à mi temps cela permet de structurer correctement la préparation du festival.
Dès la première édition cela à plutôt bien marché, ça nous a donc permis de prouver aux collectivités locales que l’on savait organiser des concerts. Cela leur a permis de nous faire confiance et de nous confier le site en plein air dès la 2ème année afin d’organiser un festival à plus grosse échelle et sur 2 jours, sur un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
La 2nde édition nous a permis de découvrir le site et de comprendre comment l’appréhender et l’exploiter pour le futur.
ANR : En parlant du site, n’est-il pas trop difficile d’organiser un festival sur un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco ?
Vincent : On a des gens qui veillent à ce que l’on prenne soin du site, on fait des réunions avec les architectes des bâtiments de France sur le site, ils nous suggèrent des choses afin de faire attention à ce qu’il faut protéger, ou il faut poser les barrières ect
Une fois que nous sommes d’accord avec toutes leurs suggestions, nous avons accès au site.
De plus, le site fait parti de l’attractivité du festival, nous sommes très fiers de faire jouer du metal dans un lieu historique.
ANR : Comment vous organisez-vous tout au long de l’année pour préparer le festival ?
Vincent : On commence avec le booking, on est 4 à travailler dessus. On fait tout d’abord une liste élargie des groupes que l’on aimerait avoir, ensuite on se repartie les groupes et on contacte les tourneurs pour connaître les dispos des groupes.
Par la suite il y a aussi les demandes de subventions, les recherches de sponsors, les partenariats médias, les demandes de devis des prestataires.
De septembre à Juillet on y travaille tous après notre boulot hormis la salariée qui est à mi temps.
Il y aussi un dossier sécurité à monter donc on a une personne qui gère ça, il va voir la préfecture, la police, les pompiers, la croix rouge. On est 10 à travailler toute l’année après notre boulot et le week-end du festival il y a 120 bénévoles.
ANR : Pour cette 3ème édition, le parrain du festival c’est Stéphane Buriez de Loudblast, comment l’avez-vous choisi ?
Vincent : C’est un immense honneur que Stef nous a fait en acceptant de parrainer cette 3éme édition. Quand on lui a demandé il a dit oui immédiatement et qu’il souhaitait nous aider et nous soutenir à son niveau. J’ai un profond respect pour Loudblast au niveau du travail comme de la longévité mais aussi de leur performance live.
ANR : Grosse affiche cette année, je ne dois pas me tromper en te demandant si tu es ravi ?
Vincent : En effet, déjà on a Pro Pain, un groupe d’enfer, j’adore le style qu’ils envoient sur scène, je n’ai jamais été déçu par un album de Pro Pain. Biohazard, Loudblast des groupes cultes, ensuite Crucified Barbara qui aurait déjà du jouer l’année dernière mais n’avait pas pu pour cause de mariage de la sœur d’une des membres du groupe.
En gros il y a 8 groupes internationaux et 8 groupes découvertes, on veut vraiment promouvoir les groupes découvertes, il y a 2 groupes parisiens, 1 groupe du Luxembourg Cosmogon et les autres. Ces groupes découvertes auront la mission d’ouvrir pour les groupes comme Biohazard, Pro pain ect, on est vraiment contents de leurs donner leur chance car ils ont tous la capacité de devenir professionnel mais on sait que l’industrie musicale est en difficulté, donc pour les curieux ils pourront venir découvrir des petits groupes qui méritent à être connus et pour les autres ils pourront venir le soir.
ANR : Qu’est ce qui selon toi est important sur un festival ?
Vincent : Notre priorité c’est la qualité d’accueil du festival, on aimerait garder cette image ou par exemple ou ne met pas 45 minutes pour aller de sa voiture à la grande scène, ou la camping reste propre, qu’il y ai assez de toilettes, tout ces petits trucs qui facilitent l’accueil des festivaliers.
ANR : Est-ce qu’il y a des petites choses que vous auriez aimé faire cette année et par manque de temps ou budget vous n’avez pas pu le mettre en place ?
Vincent : En effet, il y a cette histoire de carte magnétique que le Hellfest a mis en place cette année pour acheter ses consommations, je trouve cette idée très bien, donc nous pour cette année on sera encore aux jetons mais j’aimerais apporter un confort par l’innovation en prenant exemple sur des gros festivals et la mettre en place.