HOT on the rocks!

Hellfest Daily Report Day 3, Sunday 21th June 2015

jeudi/30/07/2015
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Dernier jour en enfer! Etant donné que j’avais quelques interviews à réaliser, je ne me suis rendu disponible qu’à partir de 15h30 afin de pouvoir profiter des live concerts.
Exodus – Un retour éblouissant de Souza

EXODUS AU HELLFEST LE 21.06.2015 A LA MAINSTAGE 02

EXODUS AU HELLFEST LE 21.06.2015 A LA MAINSTAGE 02

On ne présente plus Exodus, formation américaine de trash métal. Dix albums studio à leur actif, le dernier opus intitulé « Blood In, Blood Out » est un vrai petit bijou. Et pour cause, après l’introduction violente réalisée par un des plus grands producteurs américains de Hip Hop de Black 13, les acharnés de Exodus débarquent sur scène. Steve Souza chanteur actuel de la formation semble en pleine forme ! Sa voix criarde et aiguë retentit sur le site comme un démon en furie. Rapidité de jeu, rythmes explosifs… le public se donne à fond lors des solos intrépides de Lee Altus sous une chaleur d’enfer. Un set, neuf chansons réunissant les titres phares de leur carrière mais aussi un « Bloody Harvest » enchanteur et une reprise de l’excellent « Raining Blood » des maîtres du trash, Slayer.

Un concert de talent donc, virevoltant et énergique. Souza a réussi son nouveau pari et Exodus reste toujours aussi impressionnant à voir en live.

Alors que le concert d’Exodus s’achève, j’essaie de me diriger vers la Warzone afin de pouvoir apprécier un concert atypique mais qui rappelle les sonorités de cette région autrefois celtique. Il s’agit des Ramoneurs de Menhir, emmenés par Loran, ex-guitariste des Béruriers Noirs. Je pourrais en dire beaucoup sur ce groupe, d’ailleurs si ce n’est pas déjà fait, allez jeter un coup d’œil à l’interview paru il y a quelques jours [ici], vous allez vraiment comprendre l’esprit de ce mythique groupe breton. Hélas (pour moi), les punk des Ramoneurs attirent les foules et il m’est impossible de me rendre devant la scène ! Tant pis pour cette fois-ci mais il y aura d’autres occasions de les voir en concert en Bretagne ou dans des manifestations en l’honneur des peuples opprimés. Je décide donc de m’avancer vers la Altar afin de pouvoir profiter pleinement d’un autre concert atypique, celui d’Alestorm !

Alestorm – Nous sommes ici pour prendre votre bière !
Premier concert à Clisson pour les écossais d’Alestorm. Mais ce groupe, c’est qui ? C’est quoi ? Tout simplement un mélange de Heavy Metal mixé à une ambiance de piraterie du XVIIIème siècle. Si vous aimez le Capitaine Crochet, Jack Sparrow ou encore boire des litres de rhum et de bière autour d’un baril de poudre, alors ce concert est fait pour vous ! Les cinq pirates sont venus à l’abordage sur Altar afin de vous proposer un show digne d’un énorme pillage. Hissez les voiles le temps d’une bonne heure, nous revenons de ce concert avec un excellent butin ! Car le côté folklorique est bien présent. Les musiciens ont l’air de vrais pirates sanguinaires, prêts à vous proposer la planche. La guitare piano fait vraiment le travail et des bruits de boulets de canon retentissent même, tels le tonnerre. Avec un excellent album sorti l’année dernière intitulé « The Sunset of the Golden Age », les chansons s’enchaînent comme une énorme tempête dans les Caraïbes. Avec « The Battle of Carthagena » ou encore « Magnetic North », le show est juste magique. Côté ambiance, j’ai rarement vu – pour une fin de festival – un public aussi survolté ! Dauphin en plastique qui vole, drapeau de pirate dans la foule, slams à foison – même le chanteur s’y prête ! Le public se met même à terre afin de simuler une énorme embarcation à rame. De la chaleur, de la sueur et de la bonne humeur, voici les clés pour ouvrir le coffre, un coffre rempli de bonnes chansons mêlant histoires et humour sur fond d’alcool. Le concert se finira en apogée avec, pour rappel, leur morceau « Rum ».. Quoi de mieux pour faire la fête ?

AMBIANCES DU HELLFEST 2015 par Catherine Do photographe

AMBIANCES DU HELLFEST 2015 par Catherine Do photographe

Limp Bizkit – La vague néo n’est pas encore à la rue

« Biscuit mou », vous vous en souvenez ? Un mélange d’un peu de tout, surtout hip hop et metal. C’était il y a dix ans lorsque « My Way » ou encore « Take a Look Around » étaient des tubes interplanétaires. Alors que Fred Durst, le chanteur, se la mettait bien en compagnie de playmates, le Woodstock 2000 a tout fait foirer. Une descente aux enfers pour ce groupe et ce mouvement qui aura eu beaucoup de mal à s’en remettre. Heureusement, ils commencent à tourner à nouveau depuis deux ou trois ans et ça fait du bien !

Alors que Wes Borland, le guitariste revenu au sein du groupe en 2009, arrive sur scène vêtu d’un chapeau de paille rond et maquillé tel le Joker de Batman en mode mexicain, Fred, barbe bien taillée et vêtu tout de blanc avec un bracelet éponge tricolore, se contente de débarquer tranquillement en saluant la foule qui commence à s’échauffer. Leur première chanson, « Full Nelson », commence en douceur lorsque le refrain calibré débarque et c’est la cohue au sein du public ! Si la plupart des gens ont sûrement écouté Limp Bizkit des centaines de fois dans leurs vieux baladeurs mp3, réentendre ces titres, en live de surcroît, est un pur délice. S’ils ont l’air de manquer d’imagination, le guitariste lance tout au long du concert des riffs références à de nombreux groupes connus tels que Ministry, Megadeath, Metallica, Nirvana, Tool, Nine Inch Nails… Le groupe se lance même dans une excellente reprise de Rage Against the Machine « Killing In The Name ». Si vous aimez jouer au blind test, c’était le bon moment. Fred arrive à mettre le public à l’aise, notamment en gueulant « qu’on emmerde les gars de l’espace VIP » et ordonne aux gens de se faire des bisous. Toujours aussi provocant le Fred Durst ! Enfin bref, avec aussi des reprises de leurs classiques tels que « Hot Dog », « My Generation » ou encore « Rollin », le concert envoie du punch ! Le nouveau DJ se lance dans quelques beats électroniques (« Back Porch Remix » par exemple) que le public n’a pas l’air d’apprécier (en même temps, on est au Hellfest!). Un mélange de tout donc, comme à leur habitude, pour finir leur concert sur la reprise phare de « Mission Impossible ». Fred rap (ou rappe ? je sais aps comment ça se conjugue ça ^^) toujours bien et les musiciens sont toujours d’aussi bonne qualité qu’à l’époque. Un bon concert rempli d’adrénaline alors que le soleil se couche. Stayin alive my friends !

Superjoint – Phil Anselmo, la mascotte du Hellfest

Phil Anselmo, ex-chanteur de Panthera et de Down, collectionne de nombreux projets. Présent au Hellfest pratiquement tous les ans, il revient cette fois-ci sur la Valley avec Superjoint Ritual. Et sa voix emblématique ne peut pas laisser un habitué du Hellfest insensible ! Alors que Korn rameute les troupes, on a toute la place pour apprécier le maître américain dévoiler son nouveau projet. Superjoint Ritual, c’est avant tout un mix de Panthera et de punk hardcore formé dans les années 90′, avec seulement deux petits albums en lice. Un événement rarissime que de les voir en live !

Et Phil sur scène, on le connaît! Il ne s’arrête jamais ! Avec un délire entre chaque morceau, il parvient tout de même à balancer 15 chansons toutes aussi puissantes les unes que les autres, comme par exemple « It Takes no Guts » ou « Creepy Crowl ». Sa voix, toujours aussi puissante, est parfaitement calée avec le jeu de ses musiciens virevoltants (Hank III). Un set de plus d’une heure qui marquera à jamais les fans de Phil.

AMBIANCES DU HELLFEST 2015 par Catherine Do photographe

AMBIANCES DU HELLFEST 2015 par Catherine Do photographe

 

In Extremo – Une fin de festival en délire !

Alors que je quitte la Valley satisfait de la prestation de Superjoint, voilà que je me sens attiré comme une luciole vers la scène d’à côté, la Temple. La cornemuse qui résonne me donne envie de me trémousser dans tous les sens. Il s’agit de In Extremo, groupe de metal folklorique allemand utilisant des instruments celtes entremêlés de distorsions puissantes et d’un rythme binaire calé, rien que ça ! Les berlinois ont quand même vingt ans de métier ! Ce n’est pas pour rien que leur show est extraordinairement dansant ! Il faut dire que c’est la fin du festival et qu’il faut finir les derniers pichets de bière ! Tandis que NOFX et Nightwish ont aussi l’honneur de boucler cette dixième édition, ils se sont bien rendu compte qu’il fallait faire plaisir au public en mettant en avant les éléments électriques.

Le frontman du groupe, Micha Rheine saute partout et joue même de la mandoline. Le synthétiseur donne un avant goût d’historique. Alors que pétards et confettis avaient été utilisés lors de leur dernier passage en 2012, In Extremo n’a pas eu besoin de cela pour assurer un magnifique spectacle. Finir le plus gros festival de métal de France avec un groupe comme celui-ci, c’est de toute beauté !

A l’année prochaine au Hellfest !

 

Les photos du 3ème jour ICI

AMBIANCES DU HELLFEST 2015 par Catherine Do photographe

AMBIANCES DU HELLFEST 2015 par Catherine Do photographe

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