Groupe: Malkavian
Album: The Worshipping Mass
Label: Finisterian Dead End
Date de sortie: 2014
Malkavian, classe de vampires fous pour les jeu-de-rolistes, est un groupe qui fait son trou depuis 2008, officiant dans la catégorie Thrash Metal additionné de Death et de Groove, dixit leur présentation. Premier contact visuel avec « The Worshipping Mass » : la couverture d’un noir charbonneux, rouge sanguinolent et blanc aveuglant figurant un homme à genou, le crâne éclaté laissant sortir des dizaines de têtes écartelées par des mains cruelles, une tête de biche perdue dans la masse macabre.
Auditivement, c’est costaud. Le premier titre, « The Dust », annonce la couleur Death avec un son relativement clair de guitare et une frappe mid-tempo de la batterie. Le jeu de celle-ci est complexe, offrant une intro de contre-temps très intéressants. Puis arrive la voix, rappelant l’époque Machine Head, un poil plus épaisse. Elle est soutenue par un chœur galvanisant et une rythmique puissante, histoire de soulever la poussière d’entrée de jeu ! Le rouleau compresseur continue d’avancer avec « Ultimatum ». En fait, la ligne directrice ne sera jamais perdue tout au long de l’album : une vague de violence qui submerge tout. « Ultimatum » porte très bien son nom avec une urgence apportée par les riffs secs et la batterie frénétique. Chaque morceau possède une caractéristique spécifique, repoussant l’ennui qui pourrait se profiler au vu de la longueur du tout (« The Worshipping Mass » dure quand même plus d’une heure). Ainsi, les volutes guitaristiques de « The Worshipping Mass », le ralenti relatif de « I suggest », presque un prêche alterné par 2 voix. L’intro de « Out of Madness » (Part 1) reluque du coté Doom de la force mais sans perdre en crédibilité. Dans la deuxième partie de « Out of Madness », la voix se fait plus grasse, le rythme plus effréné. Pas de pause avec « The Black Hand », au contraire ! Juste un peu de groove pour relever la sauce Thrash. Groove que l’on retrouve sur « The Wreckage », avec cet aspect ondulant du jeu de guitare et du chant. Les riffs sont un peu trop démonstratifs à mon goût, mais totalement dans la veine du Power Metal que revendique Malkavian.
Avec « Drag’em Down », retour aux fondamentaux, du lourd, du frénétique, du bon matériel à headbang ! Un court ralenti en milieu de morceau permet d’apprécier d’autant mieux la remontée en puissance de la fin du titre.
« Wolfpack » reprend chaque élément caractéristique des titres précédents (puissance, changement de rythme, pointe de groove et même une petite séquence balade… ) pour plus de 9 minutes de démonstration du style des Nantais façon hymne testostéroné.
L’album se conclut avec « The Rotten Conspiracy », apothéose de violence explosive !
Au final un très bon album, malgré un peu de gras non nécessaire selon moi.
The Kat