ANR : Bonjour, Tony et Lucas. Tout d’abord pouvez-vous présentez le groupe pour ceux qui ne le connaissent pas encore ?
Tony : Nous sommes donc un groupe Belges avec un français et nous faisons du power metal prog, un classique quoi.
ANR : Avez-vous déjà eu des retours sur l’album ?
Tony : On a pas mal de chroniques qui viennent d’un peu partout dans le monde et pour l’instant… Que ce soit des Etats Unis, de l’Autriche, d’Angleterre ou n’importe où ailleurs, c’est vraiment des bons trucs, pourvu que ça continue. Après, un gars a fait une chronique où il disait moins aimer par rapport à l’album précèdent, que ça brassait moins large mais il reste objectif sur le boulot fait et il nous donne un 9 sur 10 donc en fait ça va.
ANR : De quoi parle l’album d’une façon général ?
Tony : Ce n’est pas un concept album mais c’est un album qui rentre dans un univers que nous avons créé, un peu steampunk et ça parle principalement d’une unité améliorée on va dire…. Comment tu dis déjà ?
Lucas : Transhumanisme. L’humanité chipée tu vois, câblée. On n’est pas vraiment câblée en permanence mais au moins par le wifi. Le processus avance, que tu sois pour ou contre de toute façon ça se fait, c’est un enjeu de société, c’est quelque chose qui sera de plus en plus présent dans le temps. Et c’est quelque chose très inspirant niveau musical il y a beaucoup d’influences à aller chercher la dedans.
ANR : La chanson Promised Land, elle n’aurait pas un petit côté Helloween ?
Tony : Ah ah, on en parlait tout à l’heure. C’est au niveau de la voix que les gens nous disent ça mais ce n’est vraiment pas fait exprès. J’ai réécouté le morceau et effectivement, c’est vrai qu’il y a un petit air, dans la façon de le chanter. Mais c’est totalement inconscient.
Lucas : Et puis de toute façon y a pire comme comparaison
Tony : Oh oui, là je l’assume totalement.
ANR : Et justement, en parlant de ça, quelles sont vos influences ?
Tony : On a vraiment des influences différentes. Moi je suis très prog en général
Lucas : Moi je suis stoner, je suis un enfant de Black Sabbath à la base, je suis donc plus dans la lourdeur du son, le doom, tout ce genre de chose. Sylvain le batteur il est plus rock progressif et Damien plus metalcore, epic metal, metal japonais….
ANR : Ce n’est pas trop difficile de se démarquer parmis tous les groupes qui font du power metal aujourd’hui ?
Tony : Si mais nous on a mis prog en plus (rires de tout le monde). Non, c’est clair qu’aujourd’hui c’est difficile. Mais d’un autre côté, aujourd’hui c’est dur pour tout le monde. Dans le metal extrême y a des millions de groupes qui font presque la même chose, après t’as forcément des kings qui arrivent à sortir du lot mais ça c’est valable dans tous les domaines. Ça fait un moment que l’on n’a rien inventé et on n’est pas prêt d’inventer quelque chose. Le tout je pense que c’est de trouver sa propre identité et ensuite tu mets ta patte dans quelque chose que tu connais et faire en sorte que les gens apprécient.
Lucas : Et faire le taf humblement avec des gens que tu connais, le style arrive de lui-même. Tu n’arrives pas un matin en disant, tiens on va faire ce style. Tôt ou tard il peut arriver des problématiques qui font que tu ne peux pas rester dans un certain style, tu dois travailler différemment.
Tony : Oui voilà, on ne s’est pas dit on va faire du bourrin ou du prog, on fait juste ce qu’on aime. Et si demain on tente de mettre un truc un peu plus jazzy, si ça nous plait, on le mettra, on n’a pas de style vraiment définie.
ANR : D’un autre coté vous avez de la chance, vous avez déjà des retours au niveau international, ce n’est pas donné à tout le monde.
Tony : C’est vrai mais ça veut dire quoi ? On est nul par non plus. Par rapport à il y a vingt ou trente ans, avant il fallait avoir le niveau, quand tu avais le niveau tu te démarquais forcement. Aujourd’hui, tu peux avoir le niveau, ce n’est plus ce qui compte, il faut que les gens t’écoutent, après y a youtube et tout le reste mais les gens doivent tomber dessus. Donc oui, on a une petite notoriété mais on est encore loin du compte. Très loin même. C’est comme tout, il faut bosser et même comme ça ce n’est pas sûr.
ANR : Comment se passe la composition des morceaux ?
Tony : Pour ce qui concerne les textes c’est moi et pour tout ce qui est musique, c’est Damiens qui rapporte environ 80 pourcent de la musique.
Lucas : Ensuite le batteur amène sa partie et moi la basse. En fait le guitariste arrive avec le thème et la structure du morceau puis chacun est libre de faire la ligne qu’il veut. A ce niveau-là on a une liberté artistique complète, ensuite lors de la compo finale parfois avec un morceau du texte ça ne colle pas alors on se réunit on en parle et on voit ce qu’on doit arranger.
Tony : En fait j’écris les textes en fonction de la ligne mélodique. Je fais donc du yaourt et une fois que j’ai la ligne de chant, je compose les textes. Mais je sais déjà ce que ça m’inspire et on part la dessus. Ensuite on change quelques trucs si besoin.
ANR : Au niveau de la pochette, comment vous est venu l’idée ?
Tony : C’est Didier Scohier de chez Artcore Design, c’est lui qui a fait les pochettes des précédents albums également. On voulait donc créer cet univers un peu steampunk comme on disait, on a réfléchit un peu entre nous, on a envoyé des croquis à Didier, on voulait un truc épuré, très claire, il a digéré nos idées nous a proposé la pochette et on a accroché. On voulait quelque chose de différent de ce qui se fait. En regardant on est interpellé mais on ne sait pas à quoi s’attendre… Si c’est du prog, du hardcore ou autre chose, c’est ce qu’on cherchait un peu
ANR : Et pour finir, avez-vous d’autres activités artistiques en dehors de la zik ?
Tony : En dehors de la musique… Non. Enfin si, le sexe, ça compte ? (rire de tout le monde)
Non mais on a d’autres projets musicaux oui mais en dehors de la musique, non, pas d’autres activités artistiques.
ANR : OK, bah je vous remercie les gars et passez une bonne fin de soirée !
Tony & Lucas : Bah un grand merci et à la prochaine !