Groupe: SLAYER
Album: Repentless
Date de sortie: 11 septembre 2015
Label: Nuclear Blast Records
Note: 17/20
A l’heure à laquelle j’écris ces quelques lignes, il est exactement 01h20 du mat… Et quel est le rapport ? Me direz-vous… Bah 01h20 SLAYER de faire une bonne chronique… Oui un jour je remplacerai Alex Goude à la météo sur M6 tellement mes jeux de mots laids sont à tomber…
Me voici donc, entre deux chats, à me coller dans les esgourdes le succulent REPENTLESS de nos papis trasheux. N’étant pas fan moi-même des cultissimes albums de leurs débuts, mais ayant dû les subir depuis ma tendre enfance chez tous mes potes metalleux, je dois admettre qu’il y a des choses, dans la vie d’un gentilhomme, qui ouvrent les voies du compromis. L’album REPENTLESS en est une. Je dois avouer, malgré ma pudeur à énoncer publiquement mes changements de position (sauf pour prévenir la femme avec laquelle je couche), que j’ai pris un certain plaisir à écouter cet opus des Ricains controversés. REPENTLESS n’est pas sans rappeler l’excellent GOD HATES US ALL, certes, mais pas sans raison : on y trouve la confirmation d’une redirection de style du groupe. Si les rafales de caisse claire laissent la part belle à des percussions plus aérées, ce n’est que pour magnifier un son de guitare et un chant beaucoup plus travaillés et précis que dans l’ensemble de la discographie de SLAYER. Il y a quelque chose de presque reposant pour la nuque, un peu plus mid-tempo, un peu plus lourd, un peu moins sourd… S’il est vrai que GOD HATES US ALL présageait d’un nouvel âge pour SLAYER, avec REPENTLESS nous sommes en plein dedans !
Ces gars-là, nous prouvent qu’on peut rester Old-school et swag en même temps (je rassure mon lectorat, je viens de m’infliger 100 coups de fouet sur l’urètre pour avoir employé le mot « swag » que je vomis du plus profond de mon Bescherelle)…
SLAYER nous livre ici un album tout en efficacité, comme à son habitude, mais en y ajoutant une dimension plus « accessible », moins « puriste-bourrin », et probablement plus soignée tant sur le plan du mix que des compos.
La voix de Tom est toujours la même, hargneuse à souhait, et Kerry a enfin pigé que dégueuler des notes par millions, et dans le désordre, ne sert pas à faire un « solo » qui lui-même, ne sert pas à faire un « morceau »… l’honneur est donc sauf pour ce très bon album, qui, s’il ne casse pas des briques, aura au moins le bénéfice d’attirer des oreilles nouvelles, ou à en reconquérir de plus anciennes, lassées du changement dans la continuité.
Mention « très bien » pour le titre « Take Control »… me demandez pas pourquoi, c’est comme ça et pis c’est tout…
Le Professeur SCHUBERT