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Interview MESSALINE – Le Secret Des Templiers

jeudi/08/10/2015
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Voilà plus d’une décennie que le groupe de Bourg-en-Bresse nous assène ses disques entre heavy/rock et poésie. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Messaline met le turbo pour nous proposer son dernier né « Illusions Barbares » dans la droite lignée de ses albums précédents, creusant cependant un sillon un tantinet plus médiéval sur ce nouvel opus. Monsieur Eric « Chattos » ? Explications… !!!

Seb: Le nom du groupe s’inspire de Valeria Messalina, la putain impériale ou la vertueuse sainte Messaline de Foligno ?

Eric: La putain bien sûr. Dans la difficulté de trouver le nom du groupe, je me suis souvenu d’une affiche de cinéma de quartier dans ma petite ville de province. Il s’agissait d’un film de Sergio Corbucci, le réalisateur a qui l’on doit le premier western Django. Ce même Corbucci a réalisé en 1971 un péplum érotique qui s’appelait Messaline, Impératrice et Putain. A l’époque, je devais avoir six ou sept ans et l’usage du gros-mot m’avait choqué alors que le prénom s’imprimait dans ma tête. Quand il a fallu trouver un nom au groupe, je me suis dit qu’on avait trouvé le bon, sulfureux et rock n’roll. Pendant que l’Empereur Claude était en voyage, elle se tapait toute la ville de Rome. Et puis ce prénom féminin pour représenter un groupe de quatre chevelus, j’ai trouvé le paradoxe parfait. De plus, la dimension historique du nom m’a poussé à écrire d’autres textes sur le thème de l’Histoire. C’était parfait, nous avions trouvé notre voie.

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Seb: Qu’avez-vous fait à la suite de la sortie de votre album précédent « Eviscérer les Dieux (2013) » ?

Eric: Nous avons fait une vingtaine de dates pour défendre le disque. Quand tu fais du heavy metal en France c’est un peu compliqué de monter des dates alors nous avons fonctionné au coup par coup. Cela nous a quand même amené à ouvrir pour Freedom Call, nous avons également partagé la scène dans le sud avec ADX. Finalement, nous nous sommes remis très vite à écrire et composer pour un nouvel album. Nous n’avions jamais mis aussi peu de temps entre deux albums. Je pense qu’ « Eviscérer les Dieux » nous a mis un petit coup de fouet. En plus, nous venions d’intégrer John (batterie) et Jaimé (basse), nous avions envie d’exploiter le génie créatif de chacun. On n’a pas chômé, entre composer et assurer des dates le weekend.

Seb: C’est donc la première fois que John et Jaimé participent à la composition de Messaline ?

Eric: On peut dire que « Eviscérer les Dieux » était un album de transition, puisqu’à leur arrivée, la moitié des titres étaient déjà écris par notre ancien line-up. Finalement John et Jaimé se sont greffés sur des titres qui avaient déjà été composés. Ils avaient donnés leurs avis bien entendu mais ce n’est pas ce que j’appelle réellement un travail de groupe. Cette fois nous avons travaillé tous les quatre. Chacun arrive avec ses idées et nous essayons de les mutualiser pour en faire des titres cohérents.

Seb: « Illusions Barbares » semble d’inspiration plus médiévale, es-tu d’accord avec cette idée?

Eric: Il y a un triptyque que nous avons mis à dessein au centre de l’album. Il s’agit de l’histoire d’un personnage que j’ai inventé, Gontran de Montgisors. Ce sont les trois pièces maîtresses du disque. Avec en clef de voûte, notre ballade « Mehlinn-Hâ » pour lequel nous avons réalisé un clip qui met en scène des templiers. Il y a donc un concept médiéval à « Illusions Barbares » renforcé par l’illustration de la pochette du disque. Ce n’est cependant pas un concept album puisque d’autres textes qui traitent de sujets contemporains. De plus, certaines plages d’ambiance acoustique favorisent encore plus la dimension médiévale.

Seb: Cet album voit une nouvelle fois la participation de Christian Descamps du groupe Ange, sa présence est-elle obligatoire sur vos disques ?

Eric: Totalement fortuite cette fois. Suite au désistement d’un copain pour faire la voix de la messe sataniste sur le morceau « L’Instinct Animal », j’étais embarrassé par rapport au planning de studio. Et puis, j’en ai fait part au téléphone à Christian qui me questionne sur l’avancé de l’album. Sans même lui avoir proposé, j’ai senti une motivation extrême, ne serait-ce que pour le sujet. Il n’était pas sur Bourg-en-Bresse à ce moment-là. Il m’a proposé de déclamer mon texte à distance. J’ai accepté. Il ne devait pas y avoir de guest à l’origine.

Seb: Il ne devait pas y avoir de guest ? Pourtant cette fois, vous vous payez le luxe d’avoir aussi Hassan le guitariste d’Ange qui participe au titre « Fouille de Sarcophage »?

Eric: Hassan m’avait charrié il y a plusieurs années de ça sur le fait que Christian participait à tous nos disques. En plus, leur bassiste avait participé à notre premier album. Bref, Hassan me dit : « la prochaine fois tu penses à moi ! ». Alors quand Michael s’est pris la tête parce qu’il n’était pas content de son solo auquel il ne trouvait aucune originalité, je lui ai proposé que nous fassions appel à Hassan. Il a été lui aussi très motivé et nous a envoyé très vite sa partie de guitare qui colle parfaitement au morceau.

Seb: Question terroir pour finir, saurais-tu nous dire comment choisir un bon poulet de Bresse ?

Eric: Un poulet de Bresse doit être bleu, blanc et rouge. Les pattes bleues, le corps blanc et la crête rouge. Par contre si tu lui mets un doigt dans le cul faut qu’il ressorte jaune (rires).

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