Groupe: Novelists
Album: souvenirs
Date de sortie: 6 Novembre 2015
Label: Nuclear Blast
Note: 16/20
Novelists est un groupe de métal parisien né en 2013 de la rencontre entre les frères Durand (duo fondateur du projet) et d’anciens membres du groupe Call to sincerity.
Après les sorties de plusieurs singles et un EP démo début 2014, le groupe s’était déjà taillé une solide réputation qui lui permit de jouer dans quelques prestigieux festivals dont l’Euroblast et le Ghostfest entre autres, ainsi que de participer à une tournée avec I, the breather fin 2014.
Suite à ce début de carrière assez fulgurant et la sortie du single « Gravity », le groupe nous sort en cette fin d’année 2015 son premier album « Souvenirs ».
Après plusieurs écoutes attentives de ce nouveau disque, il m’est revenu une vielle réflexion sur l’évolution des groupes qui me semble pertinente à discuter ici.
Je m’explique : à l’heure actuelle et grâce aux nouvelles technologies, un grand nombre de jeunes groupes se sont fait connaître par eux-même, produisant et diffusant leur musique tout seul à la maison (grâce aux home studios de qualité et à internet). Ce qui est, à mes yeux, quelque chose de formidable, surtout comparé à la situation d’il y a 15ans où une production correcte demandait un investissement financier difficilement envisageable pour un jeune groupe.
Cependant, on y voit en même temps une explosion du nombre de groupes rattachés à un style, ce qui a tendance à saturer le marché de groupes sonnant, certes, très bien mais sonnant aussi tous très (trop?) proche les uns des autres. Ce n’est pas nouveau évidement, ça a même toujours été plus ou moins le cas. Mais le phénomène est assez amplifié depuis qu’internet est devenu le moyen de communication par excellence.
Pour en revenir à « Souvenirs » et au style de Novelists, il est difficile d’ignorer les influences directs de la scène Djent/progressive qui est en vogue depuis le succès toujours grandissant de groupes comme Periphery, Monuments, Tesseract, etc…
Le son caractéristique de ces fondateurs du mouvement est ici très reconnaissable et m’amène à une question et à la fin de la réflexion débutée ci-dessus (j’arrête après, promis) : est-ce qu’un groupe doit forcément avoir un style original pour faire de la bonne musique?
Personnellement, je ne pense pas, surtout que ce disque est vraiment bon. Les amateurs du genre y trouveront leur bonheur, que ce soit dans la qualité des riffs de guitare (ça joue bien, VRAIMENT bien), la complexité des structures, la variété déployée tout au long de l’album ainsi que l’alternance de chant hurlé et clair qui fait qu’on ne s’ennuie jamais durant l’écoute.
Je dois d’ailleurs noter un très bon point ici. Malgré la complexité de la musique, les morceaux restent très accrocheurs, le chant donnant une vrai cohésion à l’ensemble.
Je vous mets au défi de ne pas devenir hystérique en écoutant les morceaux the voyager ou Gravity qui font mouche immédiatement. Petit coup de cœur aussi pour « 5:12 am » avec son intro plus calme possédant ce petit arrière-goût de Steve Vai pas déplaisant.
Pour finir cette chronique, je souhaite sincèrement que les petits gars de Novelists continuent leur chemin après ce premier disque très convaincant et qu’ils arriveront à se détacher de leurs influences et à affirmer LEUR propre son. Un groupe définitivement à surveiller.