Interview de Messaline – Mart 2013
1/ Messaline est le nom d’une impératrice romaine fan d’orgies et de partouzes. Quel est le rapport avec vous ?
Messaline : Quelle entrée en matière (rires) ! Le rapport ? Les rapports tu veux dire ! La musique est faite d’échanges. Je n’en dirai pas plus…
2/ Depuis votre formation, seulement 3 albums originaux à votre actif, soit 1 tous les 4 ans. Cette rareté est-elle une volonté de votre part ou accordez-vous beaucoup de soins (donc de temps) à leur préparation ?
Messaline : Il faut du temps pour composer des titres. Il en faut également pour enregistrer dans des lieux différents et nous sommes tributaires d’emplois… du temps ! Mais il est vrai que 4 ans c’est vraiment trop long. On a déjà bossé quelques plans pour le prochain, on se fixe comme objectif 2015.
3/ Vous apportez une grande attention à l’écriture de vos textes (jeux de mots, références historiques etc…), est-ce pour cela que vous ne chantez qu’en français ?
Messaline : Oui, la langue française est vraiment très riche, et je peux faire passer tellement de choses dans ma langue maternelle. Il faut avoir un vocabulaire étendu et une connaissance des significations des mots pour exprimer des sentiments ou des idées, pour bien se faire comprendre. C’est difficile d’écrire en français mais ce le saurait encore plus en anglais (si je voulais écrire des textes pas trop nazes, bien sûr !)
4/ Vous êtes très pote avec le groupe Ange dont vous avez parfois partagez la scène, aujourd’hui quel groupe français vous fait rêver et que pensez-vous de la scène french métal ?
Messaline : En terme de notoriété, GOJIRA me fait rêver… un groupe français qui joue dans les festos européens et tourne mondialement, c’est assez unique. La scène métal est assez bizarre. Il n’y a pas vraiment d’unité. Il y a des jalousies. Le niveau général est bon, certains groupes de métal extrême français sont au niveau des étrangers. On ne peut pas être potes avec tout le monde. Des fois on est surpris : certains groupes connus sont très sympas et abordables et d’autres qui n’ont sorti qu’une démo ou un album ont la grosse tête…
5/ Votre dernier opus se nomme « Éviscérer les Dieux » ? Pouvez-vous nous expliquer le choix de ce titre et quel en est le thème ?
Messaline : Il fallait un titre d’album qui marque, qui sonne. Celui là est très heavy-metal, voir même death metal, non ? Ensuite ce n’est pas une attaque contre la religion au sens monothéiste. Si l’album s’était appelé « Éviscérer Dieu », on aurait eu un côté black metal à brûler du catho. Dans « les dieux », on peut mettre les dieux antiques mais aussi les dieux modernes (dieux du stade, dieu-argent, la déesse télé-réalité,…). Le contraste entre les viscères, quelque chose de très organique, être vivant et les dieux très spirituels, immatériels et abstraits, nous plaisait.
6/ Votre dernier album « In Cauda Venenum », a été critiqué sur sa musicalité, avez-vous apporté un soin particulier dans l’écriture et pensez-vous que cela va s’inverser sur cet album ?
Messaline : Difficile de faire l’unanimité ! Pour une critique mauvaise d’ICV, on en a eu 5 très bonnes ! Il a été quand même disque du mois dans « guitarist mag » d’avril 2010 ! Donc pour la musicalité, je ne sais pas…Sur ce nouvel opus, les refrains mélodiques ont été encore mieux bossés, les solos de guitares sont impeccables et la rythmique est hyper carrée. Après on ne s’enferme pas dans un style musical pré-défini comme AC/DC, donc ça peut plaire ou pas…
7/ Quels sont vos objectifs et vos envies pour 2013 ?
Messaline : Que le nom du groupe soit de plus en plus connu et qu’on soit reconnu comme faisant partie intégrante du paysage Metal en France. Faire pleins de concerts un peu partout pour aller à la rencontre des passionnés de musique.
8/ Avez-vous d’autres activités artistiques en dehors de la musique ?
Messaline : Mick le guitariste aime bien travailler le bois en hobby (comme les hobbits !). Il tourne des formes et fabrique pleins d’instruments à cordes un peu « space » avec pleins de manches, certains ressemblent à des ouds… Sa guitare il se l’ai fabriqué lui-même ! (il a imité une forme de Gibson SG et a acheté les mécaniques et les micros aux States). Jaimé (basse) et John (batterie) à part la musique, non. Pour ma part, j’ai fait les Beaux-Arts. Je fais des dessins de presse (j’ai ma rubrique hebdomadaire dans le PROGRES un quotidien Presse Régionale cher aux cœurs des Lyonnais), des illustrations, des fresques. Pour les dédicaces sur les disques je fais toujours un crobard ou une caricature, ça surprend les gens !