Groupe: ATLANTIS CHRONICLES
Album: Barton’s Odyssey
Label: Apathia Records
Date de sortie: 25 mars 2016
Note: 18,5/20
Salut l’ami ! Tu connais pas ATLANTIS CHRONICLES, alors je vais te les présenter brièvement (Non, commence pas à discuter : tu les connais pas, j’ai décidé, c’est comme ça ! et si tu les connais, bah tu peux directement sauter au second paragraphe de cette chronique autoritairement unilatérale), ATLANTIS CHRONICLES c’est donc un petit combo parisien, anciennement nommé ABYSS, sans le concours de James Cameron, et qui officie dans un genre très lointain du bal-musette. Leur sauce, qui rappelle volontiers la prose d’un enfant hyperactif haineux qu’on nourrit exclusivement de Guronzan et de Red Bull, délivre une énergie comparable à celle de l’ensemble des réserves mondiales de gaz de schiste et d’uranium enrichi du système solaire dans son intégralité… Ma mère aurait tendance à vous dire que j’exagère tout, mais cette fois-ci je vous jure que c’est vrai ! Je vous le jure sur la tête de mon chat (qui mesure 1 mètre 50 au garrot)…
Pour ceux qui sont passés directement au paragraphe 2, je vous souhaite la bienvenue dans le paragraphe 2 : nous y discuterons de leur dernier opus intitulé « Barton’s Odyssey » en sortie le 25 mars 2016 chez Apathia Records, et dont le contenu devrait ravir les instincts les plus avides de gros sons (avec un « s » devant), et de Death Metal Technique. Le concept de l’album est inscrit dans le titre, un peu comme le Port-Salut, puisque qu’il est là question d’une odyssée au travers de nombreux paysages, qu’on devine peu charmants pour ne pas dire chaotiques. Une petite voix narrative vous en fera le récit tout au long de cette œuvre très maitrisée, dont la tension ne baisse pour ainsi dire jamais. Barton’s Odyssey enchaine donc ici 10 titres effrénés qui mêlent une moyenne de 240 à la croche, une batterie très énervée, des riffs percutants et agressifs, et des voix écorchées comme on les aime. On peut y trouver des inspirations très variables allant de MNEMIC à DILLINGER ESCAPE PLAN, en passant par du BORN OF OSIRIS, mais il en ressort néanmoins que ces loustics ont bel et bien leur propre signature, et une vision bien à eux de la mise en avant des instrus (omniprésence de la double pédale, basse slappée sur beaucoup de titres, solis de gratte sur chaque morceau, alternance de chants sales et gueulés et chants semi-clairs)…
Malgré un album assez court (Pas eu le temps d’entamer mon deuxième bambin rôti à la broche que c’était déjà fini) ATLANTIS CHRONICLES assènera ici un violent coup de hache dans vos œufs de Pâques, et dans vos mômes en même temps, s’ils n’ont pas été assez malins pour se barrer avant.
Une galette énergétique, vous aurez pigé, et qui comble en efficacité la sobriété de sa longueur. Une production absolument parfaite, un mixage intelligent, bref une belle réussite sur pas mal de plans. En outre, je suis convaincu qu’assister à une représentation live de « Barton’s Odyssey » se révèlerait bien plus efficace qu’un an de Régime Dukan…
Pensez-y avant l’été…