Le trio des guitaristes (Jeff Grimal, Xavier Godart et Sébastien Lalanne) ainsi que la voix de Benjamin Guerry étaient en parfaite harmonie.
Comme d’habitude le groupe nous offre cette ambiance sombre et mystérieuse avec l’intro Je ne suis pas fou qui nous plonge tout de suite dans l’univers Lovecraftien bien torturé. La sculpture de Chtulhu dressée comme un autel structure et accentue leur prestance scénique, tout le concept chiadé et bien défini de TGOO n’est pas anodin. Capuche tombante, ces musiciens représentent un peu les disciples des ténèbres qui sont là pour apporter une certaine vérité.
Les lumières tamisées au fond vert, bleuté nous transportent dans les profondeurs glaçantes d’une nouvelle dimension.Maintenant Antartica commence, l’aventure Tekeli-li nous ouvre ses portes avec un son excessivement lourd et cadencé par des cris stridents et prenants.
La bête se réveille au fur et à mesure et on nous dévoile ici un son singulier qui marque une évolution avec le 1er album Al azif.
Puis on enchaîne avec The Elder Thing qui ne fait que concrétiser cet esprit étrange, cette forme inhumaine qui anime les pensées de ces hommes.Il n’y a rien à dire, le son est toujours aussi bien travaillé, pointu. La conciliation du black métal avec ses riffs post black est très bien équilibrée. Cela nous mène donc à confirmer que ce groupe a réellement cherché à créer une pâte originale et propre à eux.
Ensuite arrive le fameux morceau Vision of R’lyeh appartement au premier album. Toujours aussi intense, on nous propose ici une rythmique plus lente avec une atmosphère très pesante.
On distingue correctement toutes les guitares et le trio se meut en synchro et maintient cette posture énervée.
Par ailleurs, le groupe nous dévoile deux nouveaux titres encore flous pour nous (New 1 et 2), on se déchaîne de plus en plus dans ces abîmes peuplées de
monstruosités avec un sentiment vivifiant. D’ailleurs, même si on maîtrise plus cette atmosphère, nous demeurons tout de même désorientés malgré le fait qu’on essaie de s’accrocher au maximum à ses riffs extrêmes qui se chevauchent, des éclats glaciaux dynamisés par les blasts ultra imposants et maîtrisés qui déchaînent et agitent le public.
Enfin le groupe clôture ce superbe show par le morceau Jonas, toujours dans cet esprit de culte. On déguste une dernière fois cette ambiance de rituel aux esprits relevant de la folie des ténèbres et représentée par diverses ombres inquiétantes sur scène.
Pour ma part je m’attendais à entendre The Ascend qui reste la plus représentative de Tekili-li donc cela reste une occasion de revoir TGOO d’ici quelques temps pour l’écouter à nouveau en live!
Nous sommes très chanceux ce soir-là car la qualité du son est plutôt bonne au Glaz’art donc grosse baffe pour un set complet!
Ensuite on passe d’un morceau à un autre à une vitesse folle avec toujours une excellente exécution accompagnée d’une discipline ultra carrée à l’allemande. Quand vînt le tour du titre Zeichen d’être présenté en milieu de setlist.
Le public très réceptif développe désormais une certaine complicité avec le groupe car tout le monde connaît ce morceau!
Un vrai monument puissant, émouvant, chargé de riffs et de mélodies prenantes à en avoir larme à l’oeil.
Tout se complète avec ce groupe entre la qualité de leur son et leur prestation scénique bien maîtrisée. On reste toujours impressionné…
Il faut quand même rappeler que lorsqu’on écoute leurs albums, on a affaire à du métal extrême avec des connotations agressives et accentuées par des riffs nerveux. En revanche en live, on s’aperçoit au final que leurs mélodies transmettent un message plus doux, composés d’arpèges qui nous transportent et nous donnent un sentiment de délivrance.
On repart sur un enchaînement d’Agonie /Unstille assez inattendu, mais décidément hyper efficace. Tous les albums ont été bien représentés! Maintenant, place à deux titres de Stellar avec Repulsion et Requiem, rien ne s’arrête sur scène..
Le public semble émerveillé et il est en total admiration au fur et à mesure que les mélodies défilent!
Et petit bonus.. La bande à Nikita nous offre un morceau surprise Lichtmensch. Personne n’a rien vu venir pour ce fameux rappel! De quoi en conserver un excellent souvenir! Le chanteur n’a pas faiblit du concert et a conservé toute son énergie que ce soit au chant comme dans son jeu.
Il n’y a rien à dire, grosse performance pour ces gars!
C’était probablement un des plus beaux concerts pour attaquer le printemps!
8/10 TGOO 9/10 Der Weig
Setlist Der Weg :
1 Eiswanderer
2 Der Stille Fluss
3 Zum Abschied
4 Zeichen ( le méga hit de fou de l’album Unstille )
5 Posthum
6 Vergagnïs
7 Repulsion
8 Requiem
9 Ydill
Rappel : Lichtmensch