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Ace Frehley – Origins Vol. 1

mardi/03/05/2016
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AceFrehley-Origins

 

Artiste: Ace Frehley

Album: Origins Vol. 1

Label: Entertainment One Music

Sortie le: 15 avril 2015

Note: 13/20

 

Et si Ace Frehley était finalement le membre le plus Culte de Kiss ? Après tout, c’était bien son visage qui était tatoué sur le bras de feu Dimebag Darrell. C’est de lui dont parle Weezer dans le trippant morceau « In the garage » de 1994. Et des quatre albums solo des membres de Kiss, simultanément parus en 1978, ce fut le sien qui se vendu le mieux. Quatre décennies plus tard, « Origins Vol. 1 » est son septième album solo. Cette fois, Space Ace, se lance dans l’exercice de l’album de reprises, exercice qui peut donner le meilleur (« Garage days », « Undisputed Attitude », « Renegades ») comme le pire (« The Spaghetti incident ? »). Sa façon à lui de saluer ses racines musicales, comme le suggère le titre.

« Origins Vol. 1 », donc, attaque sur le psychédélique « White Room » de Cream. Introduction cosmique par le fils des étoiles. Il se poursuit sur un « Street Fighting Man » des Stones, qui nous remémore qu’Ace figure au rang de leurs grands admirateurs (les trois autres préféraient les Beatles). Et qui n’est pas sans rappeler, dans l’esprit comme dans la tonalité, la reprise de « 2000 Man » des mêmes Stones, figurant sur l’album discoïde « Dynasty » sorti il y a trente-six ans de cela. S’ensuit un « Spanish Castle Magic » d’Hendrix assez terrible. Très planant. Le copain Paul Stanley vient faire sa fofolle au chant sur le « Fire and Water » de Free, et Slash un solo brulant sur « Emerald » de Thin Lizzy (probablement le sommet de ce disque). Cette voix. Question : est-ce pour rendre hommage à  Sonny Boy Williamson (1963) ou à Led Zeppelin (1969) que figure cette honnête resucée de « Bring it on Home » ? Les deux, probablement, Ace faisant ainsi d’une pierre deux coups, et souligne que ses origines sont plus proches du Blues que de Wagner. Enregistré avec la vétérante Lita Ford, « Wild Thing » des Troggs sonne Bubble Gum. Fastoche mais raté. Et les reprises de ses compositions (du coup, ce ne sont pas des reprises…) de 1974 « Parasite » et « Cold Gin » (avec Mike McCready, de la confiture de Perle, en renfort) n’apportent strictement rien au Schmilblick. Sur ce dernier, on dirait exactement la version studio. Les reprises de Steppenwolf et des Kinks parachèvent le truc, qui se termine sur celle de « Rock and Roll Hell »… de Kiss. Cette fois, notre foufou a une excuse : il n’a pas joué sur l’original (album « Creatures of the Night », au moment de son premier départ, en 1982). C’est donc une reprise.

« Origins Vol. 2 » séduira sans doute aucun les inconditionnels du Big Bisou, et de son guitariste de 1974 à 1982, puis de 1996 à 2002, ainsi que tous ceux qui aiment les albums de reprises (oui, il y en a). Fait intéressant : la galette est rentrée à sa sortie la semaine passée dans l’ensemble des Charts du Nord de l’Europe… Album sympathique, spontané, fait par un fan avec ses fans pour ses fans, il marquera moins l’histoire du Rock’n’Roll que, mettons… allez, le premier album des Stones, ou que « Pin ups » de Bowie. Mais, ce n’était pas l’objectif de ce projet. Et puis, marquer l’histoire du Rock’n’Roll, Ace Frehley l’a déjà fait.

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