ANR : Or Not ! a eu 2 nouvelles recrues peu après l’enregistrement de l’avant dernier EP, qu’est ce qu’ils vous ont apportés musicalement sur l’album « Shooting from the Stars » ?
Pop : Jusqu’en 2013, Or Not! Évoluait en trio, ce qui sur scène pouvait se résumer par un power rock axé surtout sur l’énergie, proposant un son plutôt brut de décoffrage, sans fioritures!
En effet, le fait d’être seulement 3 sur scènes, ne nous permettaient pas de reproduire toutes les parties et nuances enregistrées en studio. Nous étions obligés d’aller à l’essentiel en simplifiant surtout les arrangements de guitares.
Le fait d’avoir un guitariste/chanteur en plus, nous permet d’avoir une assise mélodique plus forte, aussi bien au niveau des parties de guitares, que du chant, on se partage les partie de guitare, moi plus généralement à la rythmique et Goulven se charge des gimmick et ambiances avec ses effets.
Même chose au niveau des voix, je prends le lead et Goulven harmonise les refrains, et même souvent des fins de phrases sur les couplets, Simon doublant souvent mes voix sur les refrains.
Donc le fait d’être 4 sur scène, nous permet de reproduire ce que nous avons réalisé en studio.
ANR : D’ailleurs comment s’est passé la composition et l’enregistrement de cet album ?
Pop : Le schéma de composition est souvent le même dans Or Not!, la plupart du temps, je trouve la série d’accord du morceau et l’idée de la mélodie.
Je maquette tout sur ordinateur et je fais écouter aux autres, à partir de là on se met d’accord sur la structure des morceaux. Ensuite, Simon vient enregistrer sa partie de basse, puis Goulven, que je vois souvent, pose ses parties de guitares, ce qui amène souvent la touche mélodique au morceau.
A partir de là, commence l’écriture des textes qu’on se partage avec Goulven qui est plus performant que moi sur ce sujet. 😉
C’est en repet que Ben trouve ses parties de batterie.
Pour le futur proche, je pense que Goulven amènera encore plus ses influences en termes de composition des morceaux.
ANR : Goulven, première fois que tu composais pour or not, comment as tu pris tes marques et que penses tu avoir apporté sur cet album ?
Goulven : Cela s est fait très naturellement, tout d’abord humainement parlant l entente à été immédiate et le sentiment de faire de la musique avec un groupe de bon potes à été plus qu’appréciable.
Sur le plan musical, venant d’une formation métal (mon groupe Lyr Drowning) c’était intéressant pour moi d’intégrer Or Not ! et de travailler sur un autre style, plus power rock. J’ai donc travaillé en parallèle avec Pop sur la manière dont je pouvais apporter ma patte sur les morceaux, ce qui m’a vraiment plu et à été un exercice plutôt agréable.
J’ai enrichi à ma manière la musique d’Or Not en y apportant un côté peut être plus mélodique. On a d’avantage travaillé les harmonies des voix et des guitares, ce qui au final donne un style moins « brute de décoffrage » comme sur les précédant EP, tout en restant power rock et pêchu.
ANR : Est-ce que vos influences ont évoluées où vous restés toujours dans la même lignée ?
Pop : Partant du principe qu’on pouvait plus essayer de choses sur un LP de 10 titres, on a essayé de mêler toutes nos influences.
On trouve donc des morceaux power rock (Shooting from the Stars) punk (You and I, Longboard Baby), heavy rock (WTF) et c’est plus nouveau pour Or Not! des morceaux pop (Rainy Day, The Day I Dare).
C’est bien là que se situe un peu la nouveauté, les accents mélodiques dus à l’harmonisation des voix, ce donne un coté plus « pop » à l’ensemble.
On s’est même essayés à la ballade (the Day I Dare).
De manière générale, on a gardé le côté punk, power rock d’Or Not!, tout en renforçant l’aspect mélodique des morceaux, qui au final amène une touche »pop ».
ANR : On retrouve un featuring avec Poun de Black Bomb A, comment s’est passé la collaboration ?
Pop : Poun est un très bon ami, que je connais depuis pas mal de temps, avec qui j’ai pas mal d’affinités, et comme pour le deuxième EP « Pleasure » où Stef Buriez était intervenu, on avait envie d’un featuring sur un des morceaux, et le choix de Poun est venu comme une évidence. Avec sa palette de voix, il a fait un super taf sur « Crashed and Burn ».
D’ailleurs il est même déjà venu la chanter sur scène avec nous, et on recommencera surement l’expérience, ça dépendra évidemment de son emploi du temps.
ANR : Sur le dernier EP on retrouvait une reprise de Gainsbourg, cette fois-ci une reprise d’Elvis, pourquoi ce choix ?
Pop : On a toujours aimé faire des reprises à la sauce Or Not!
Sur cet album, j’avais très envie de faire une reprise d’Elvis, car c’est tout simplement mon chanteur préféré!
Reprendre du Elvis, ça peut être difficile voir prétentieux, tant sa voix est exceptionnelle.
Donc, après avoir choisi « Suspicious Minds », j’ai essayé de m’approprier la chanson, comme si je faisais un morceau d’Or Not!. On l’a testé en repet, et tout le monde a kiffé, notamment Ben, le batteur, qui est aussi un grand fan du King.
ANR : On retrouve une seconde reprise dans la chanson cachée et je pense que la question que tout le monde se pose, pourquoi « Dancing Queen » ?
Pop : Pour Dancing Queen, en fait tout est parti du morceau d’ABBA que j’avais enregistré pour le mariage de mes supers amis Mag et Romain.
On avait enregistré avec Stef Buriez, qui a aussi produit le morceau, fait les chœurs et arrangements. C’est un morceau festif, en mode punk que j’avais personnalisé en vue de leur cérémonie de mariage.
En faisant écouter la version de « Dancing Queen » on s’est rendus compte qu’elle était bien cool, et c’est Poun qui en l’écoutant, m’a suggéré de la mettre en morceau caché dans l’album.
On a refait les voix, avec les vrais paroles cette fois-ci, et Stéphane a remixé le morceau.
Pour la petite anecdote, la mariée, Magali a fait les chœurs sur l’album.
ANR : On retrouve un duo sur la ballade « The Day I dare », vous avez aimé partager ce moment ?
Pop : La chanson existait depuis pas mal de temps mais je n’arrivais pas à trouver de mélodie sur les couplets et encore moins les paroles.
Goulven, étant plus inspiré, s’en est chargé. Et donc, pour la première fois, il prend le lead au chant, ce qui amène une belle nouveauté en terme de texture de voix, qui pourrait nos rappeler un peu Eddie Wedder de Pearl Jam.
Je pense que pour le futur et comme nous avons déjà commencé à le faire sur cet album, nous allons continuer à mélanger nos 2 voix, pour apporter cette touche mélodique et pop.
ANR : Avec qui avez-vous bossé pour l’accomplir cet album ?
Pop : L’album a été fait en plusieurs étapes, on a d’abord bossé avec Boris Patchinsky (qui avait déjà produit le 1er EP Kiss Husky, en 2011) qui a produit et mixé 2 titres.
Les titres ont été enregistrés au Sexy Studio, avec Benoit Portlano et Léo Grandperret, que l’on connait depuis pas mal de temps, on avait déjà enregistré le premier EP là-bas.
Pour le reste de l’album, c’est Stéphane Gérard qui s’est occupé du mix et du mastering.
C’est un pote qui travaille depuis longtemps dans la production musicale et qui a son propre studio de Mastering.
On a beaucoup travaillé avec lui, pour trouver la bonne direction musicale, et au final, on est très fiers du résultat.
ANR : D ailleurs parlez-nous des difficultés à être un petit groupe indépendants ?
Pop : L’idée quand on est un groupe indépendant, c’est d’arriver à sortir de toute cette production rock, déjà importante, et de faire sa place!
Il faut tout d’abord essayer d’exister en tant que groupe, se faire connaitre auprès du public, en trouvant des dates, et puis si possible trouver un distributeur et j’en passe.
C’est en ce moment toute la structure que nous essayons de mettre en place…
ANR : On a pu découvrir le clip de « What The Fuck » et de « Shooting From The Stars », deux clips diamétralement opposés, racontez-nous l’histoire de ces clips en quelques mots ?
Pop : En ce qui concerne les clips, nous avons la chance d’avoir des amis qui nous filent de sacré coup de main.
C’est une sorte de petite famille.
Pour « WTF » c’est Emilie qui s’est proposée de nous faire le clip et le montage.
On était parti sur le mode Jackass qui se prêtait fort bien au titre, en mélangeant des scénettes aux couleurs très saturées, et un playback en noir et blanc!
Pour « Shooting from the stars » c’est différent, j’ai rencontré Olivier, un réalisateur, sur mon lieu de vacances l’été dernier, à Montbrun les bains, on a vite sympathisé, et il m’a proposé de réaliser un clip, comme ça pour le fun!
Pour ce clip, totalement différent, on a eu la chance de pouvoir tourner à la Cartonnerie, un lieu génial, avec la technologie R.E.D, en faisant participer des potes, et le résultat est bluffant!
Tout ça grâce à la grande famille Or Not!
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