Rencontre avec Romain, chanteur de Kursed avant son concert en première partie de « The Distance » à la Boule Noire.
ANR : Parle-nous un peu de votre groupe, comment vous êtes-vous rencontrés ?
Kursed : J’ai formé le groupe avec un ami d’enfance, Thomas à la basse. J’ai formé le groupe avec lui quand j’avais 13 ans. On ne savait jouer d’aucun instruments, on ne savait pas quoi faire de nos journées et du jour au lendemain on s’est mis à la musique en regardant un peu la télé et on s’est dit « Faut que je fasse ça ! ». Forcément j’ai demandé à mes meilleurs potes de faire un groupe de rock. On a donc formé un trio, le batteur est devenu batteur parce qu’il en faut un, le bassiste ne savait pas ce qu’était une basse au début, il a appris au fur et à mesure. On s’est rencontré comme ça. Ensuite les membres ont bougé, le batteur a changé : je l’ai rencontré dans une école de jazz que j’ai faite et le guitariste, car nous étions trois à la base, nous a rejoint il y a 3 ans et sommes devenu un quatuor. Je l’ai rencontré au Lycée que je fréquentais à l’époque. Nous nous sommes donc tous rencontrés au fur et à mesure de ma scolarité en fait.
ANR : et maintenant c’est stable ?
Kursed : oui, ça fait 2 ans et demi que c’est stable. Et on fait que ça. D’ailleurs on m’a toujours dit, le plus dur dans un groupe est de rester soudé et je tiens à rester avec des amis à cause de ça et faire ça sérieusement mais en restant hyper simple. J’ai l’habitude de dire que c’est ma seconde famille. On fait beaucoup de route et faire 8 heures de route avec des gens que je ne supporterais pas n’est même pas envisageable.
ANR : Il s’agit de votre premier album, ou plus exactement l’EP qui le précède, peux-tu m’en parler un peu plus ?
Kursed : Oui, on a sorti un EP qui s’appelle « Apple » et l’album suit après l’été. On avait fait des enregistrements à l’époque mais là c’est le premier officiel. Sous cette formation c’est le premier. Maintenant on est accompagné aussi et ça change beaucoup de choses. Donc, on peut dire que c’est le premier qui va sortir après l’été.
ANR : C’est un échantillon alors…
Kursed : Tester, on l’a déjà fait par le passé parce que ça fait un moment qu’on tourne maintenant mais on a aussi acquis une certaine maturité et cohérence dans nos compositions et notre style. On a essayé plein de choses et on a vraiment l’impression d’avoir trouvé notre truc. On nous pose souvent la question, qu’est-ce que vous aimez comme groupes, quels sont vos influences ? On a forcément des influences en commun mais surtout c’est l’addition de chacune de nos inspirations qui amène une pierre à l’édifice. Pour moi, Kursed n’a vraiment que 2 ans même si on a commencé très tôt.
ANR : Pour en revenir à l’EP, pourquoi une pomme ?
Kursed : Ca évoque tous les textes que j’ai écrits. Je les ai tous pris, les ai lus et me suis dit qu’il faut que je trouve un point commun. J’ai remarqué que je parlais souvent de Dieu, alors que je suis athée, c’est ça qui est drôle. C’est comme si on rejetait la faute sur quelqu’un. Donc je parle de Dieu et de la tentation. Du coup j’ai lu la bible. J’ai trouvé que c’était la première fiction et super bien écrit. Je m’en suis beaucoup inspiré pour la suite. Voilà en gros, c’est le fruit défendu, la tentation. Après dans la bible, c’est très vieux mais il y a toujours moyen de le moderniser aujourd’hui et je vais parler ici d’expériences humaines, d’amour et de sexe.
ANR : Quels sont vos projets pour le futur ?
Kursed : Là, on est en tournée pour Apple, on a fait entre 40 et 50 dates puisqu’on est booké jusqu’à juin après il y quelques festivals cet été notamment le « This is not a love song » à Nîmes. Festival qu’on adore. Ensuite, on va continuer à tourner et il y aura l’album. Nous, si on fait ce groupe c’est vraiment pour jouer. On adore être en studio et rechercher des sons. C’est vraiment l’alchimie pour nous de faire ça. C’est vraiment ce qu’on souhaite et écrire de nouvelles chansons.
ANR : Peux-tu nous raconter un peu l’histoire du clip pour « Apple » ?
Kursed : Le tournage du clip s’est passé dans le sud de la France, vers chez nous, à Istres au Magic Mirror. Avec Ange, une personne super et très à l’écoute, on a voulu retranscrire pas forcément une histoire mais plutôt une ambiance et quelques métaphores visuelles. On a voulu ce côté vintage, mélancolique et on est très content du résultat. J’adore mettre des images sur la musique et avoir une certaine cohérence avec tout ça. C’est assez difficile mais je suis content du résultat, de ce qu’on a fait jusqu’à présent avec lui. Je trouve qu’il a bien su emprunter au texte avec ce Monsieur Loyal qui manie des pantins déshumanisés et qui s’humanisent au fur et à mesure du clip. On l’interprète comme on veut mais pour moi cela a un sens assez fort.
ANR : Un dernier mot ?
Kursed : Allez voir nos dates, venez sur les réseaux sociaux nous suivre et n’hésitez pas à aller voir les concerts au maximum !!