HOT on the rocks!

Interview de Thomas Muster et John Prakesh, guitariste et chanteur du groupe SHAKRA Decembre 2012

samedi/12/01/2013
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ANR : Bonjour Thomas et John !
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Shraka, pourriez-vous nous présenter le groupe svp ?

Thomas: Je suis le guitariste du groupe. On a créé le groupe, y a bien 20 ans de cela, dans les années 90. Nous avons enregistré 9 albums studio, sorti 1 DVD. « Powerplay » est notre neuvième album.
Bien évidemment, « Powerplay » est le m-e-i-l-l-e-u-r album que nous ayons jamais fait.
Le tout nouveau, le tout dernier, c’est toujours le meilleur. Tu le savais ?
Et c’est pour cela que nous sommes ici aujourd’hui, pour présenter ce que nous faisons aux fans, aux français amateurs de rock, à tes lecteurs. Et j’espère que les gens auront autant de plaisir à écouter ce disque, que nous à le faire.

John : Je suis John, je suis l’auteur principal des textes et le chanteur de Shakra. Je suis le nouveau chanteur depuis 3 ans maintenant… J’ai commencé sur « Back on track »

Thomas : Voilà, John est avec nous depuis « Back on Track ». Je suis vraiment très fier de chacun des albums que nous avons enregistré jusqu’à présent. Mais je regarde pas trop en arrière, tu sais hier c’était hier, on se concentre sur le présent et la sortie de « Powerplay »

ANR : Comment avez-vous travaillé pour la composition et l’enregistrement ?

Thomas : Franchement on a fait comme d’hab. Comme depuis toujours si je me rappel bien. Je beaucoup bossé de chez moi. Enfin, quand on a formé ce groupe, on travaillait beaucoup plus ensemble dans le studio de répète. Maintenant, tout le monde peut enregistrer chez lui, avoir son petit home studio. Il y a 20 ans, c’était pas pareil. Il n’y avait pas les possibilités offertes par les technologies modernes, et à l’époque, ce qui existait coutait très cher, contrairement à maintenant. La j’ai des boites à rythmes, j’enregistre guitare, basse, parfois du clavier. Dès que j’ai des idées en places, je me mets en contact avec John. Il a son ordi Apple…

John : Je dois dire une chose, je vis dans l’Est de la Suisse, à plus de 2 heures de chez thomas

Thomas : C’est beaucoup pour la Suisse. C’est un petit pays. 2h, c’est énorme pour nous.

John : Sur l’écriture on travail en équipe.

Thomas : C’est très important, un bon riff de guitare ne vaut rien sans une belle phrase chantée. Les paroles sont très importantes pour faire une bonne chanson. On a une technique amusante – on utilise des phrases un peut bateau, comme « le ciel est bleu, le soleil le brille », qui ont aucun sens, pour démarrer. Puis quand on la mélodie, la structure de la chanson, John se met a travailler les vraies paroles. J’imagine beaucoup de gens doivent bosser comme ça, d’abord la musique, ensuite les paroles. Après nous avons enregistré, mais jamais ensemble.. Dans notre studio de répétition, on fait une pré-version, un pilot comme on l’appelle. Le batteur, en enregistrement joue sur cette piste pilote. Ce n’est pas des supers guitares dessus, mais pour le batteur ça lui suffit parfaitement. Une fois les prises de la batterie terminées, on fait la basse, les guitares, on termine par le chant. Cette fois-ci, nous avons eu du clavier. On l’a enregistré juste après la batterie… La raison, c’est qu’une guitare ne peut pas être à 100% parfaitement accordée. C’est l’instrument qui fait ça. Un clavier, c’est toujours accordé. Précédemment, on avait enregistré les guitares avant, et du coup, ensuite, le clavier semblait totalement désaccordé. Donc la, on s’est pas fait avoir, on a fait le clavier en premier. On a ajustait les guitares ensuite, au-dessus, en-dessous, et surtout faut pas forcement faire confiance à l’accordeur. C’est de la musique, il n’y a rien de mathématique, faut faire ce qui est nécessaire pour que ça fonctionne au mieux. Voilà comment nous avons fait « Powerplay ».

ANR : Comment-choisissez-vous les sujets des chansons ?

John : J’aime parler de ma vie, de mes expériences, des mauvaises situations comme les très bonnes du passé, je pense c’est un bon moyen d’en parler, un peu comme dans un journal. Je peux pas vraiment te donne d’explication, ca arrive comme ça naturellement.

Thomas : Ça dépend beaucoup de comment on se sent. Si tu parles de la vie, bah parfois la vie c’est bien, mais il y a aussi des jours, c’est plus difficile. C’est un peu comme des montagnes russes, ça monte, ça descend. Pour cet album, John allait plutôt bien, Nous sommes sur des paroles positives, des titres de morceaux pleins de vie « Wonderful Life », « Too good to be true ». Ça reflète notre état d’esprit quand nous faisions cet album.
Tu as pas du la voir, mais sur notre photo de groupe, au dos de l’album, on sourit.
Tout le monde me demandait « Pourquoi les groupes de Rock ne sourient jamais ? », je savais jamais quoi répondre, j’en ai aucune idée. En plus il faisait froid ce jour, il y avait aucun raison de sourire… et pourtant…

ANR : Comment vous-est venu le titre de l’album « Powerplay » ?

Thomas : En fait c’est extrêmement simple. On ne parle pas de politique dans nos chansons, on raconte pas « Arrêtez la guerre » ce genre de chose. Evidement on pense ça, personne sur terre ne veut la guerre. Mais pour le groupe, nous ne voulons pas parler de ces sujets, ou des tsunamis, ou du réchauffement climatique. On est un groupe de rock, on se voit plus comme un groupe de fêtes, Et qu’est ce que on fait : on joue musique avec du courant, de l’électricité. Hop, on avait le titre. Très simple, pas de grand message, et avec cette photo du bouton ça collait bien. On n’est vraiment pas compliqué. On m’a demandé pourquoi j’avais choisi cette pochette simple et très directe. Parce que c’est simple et direct!

ANR : Sur la chanson « Dear Ennemy », peux-tu nous en dire un petit plus ? Qui est visé par ces paroles ?

John : Je laisse ça dans mon jardin secret. Je ne veux pas trop rentrer dans les détails, Mais ça vient d’une situation qui m’a beaucoup préoccupé. Je me suis demandé ce que je pouvais y faire. Je me suis dit, okay, regarde-la différemment, j’ai essayé de tout changer, ma façon d’y penser, j’ai essayé de pardonner cette personne, c’était la seul chose je pouvais faire. Ça parle de pardon, d’amour. C’est le seul moyen de changer quelque chose je pense. C’est une de mes chansons préférées.
ANR : Vous êtes un groupe suisse, vous chantez en anglais. Avez-vous déjà essayé d’autres langues ? Le français par exemple.

 

John: OMG ! Ca ne marcherait pas !

Thomas: « La vie est dure sans confiture ». Quand j’étais petit, tous les groupes que j’écoutais, chantaient en anglais. En Suisse, c’est vrai que beaucoup, chantent dans notre langue, le suisse-allemand, avec un accent très marqué. A mon oreille, ça ne sonne pas si bien que cela, l’anglais en revanche, ca me fait sentir bien. C’est pour ça que nous faisons cela. Si nous chantions en français par exemple, ça ne serait pas nous, ça ne serait pas Shakra.

John: Et je pense aussi que je n’en suis pas capable

Thomas: John, faudrait essayer pour un blague ou quelque chose dans le genre. Mais pas plus que ça, si ils ont le fait, ça n’irait pas plus loin que ça.

ANR: Vous avez joué avec des groupes prestigieux: Iron Maiden, Guns & Roses, Hammerfall, et bien d’autres. Avez-vous un souvenir en particulier à partager avec nos lecteurs ?

Thomas: Tout d’abord, je veux dire, on a eu des moments formidables lors de tous ces concerts avec ces groupes extraordinaires, bien sur. Une très bonne expérience de jouer devant 10 000 ou 20 000 personnes. Le seul soucis, c’est que tout ces gens, sont la à cause de Guns & Roses, ou Maiden mais pas à cause de nous. Ce que j’aime, c’est quand les gens viennent pour nous, que nous sommes la tête d’affiche. Après je m’en fiche, que il y ait 100 ou 1000 personnes. Ils dépensent leurs argents pour nous. Ils sont la, ils sont content pour notre musique, pas pour celles de Axel Rose ou Steeve Harris.

Pour répondre à ta question, il y a un moment cool dont je me souviens. C’était lorsque nous jouions avec Iron Maiden en Suisse. C’était un concert en plein air dans un festival. Il y avait Dream Theater qui jouait également. Durant leur set, j’ai pu aller sur scène et j’ai assister à tout le concert de la. Leur musique est extrêmement compliquée aussi bien guitares, basse, que batterie. Sur scène, il y avait Nicko McBrain, le batteur de Iron Maiden. Et le batteur de Dream Theater, pendant qu’il jouait, blaguait avec lui, lui envoyait une baguette, Nicko McBrain lui renvoyait. Je ne pourrais pas faire ça, envoyé, attraper, tout en jouant wow. C’était vraiment fun pour moi de me trouver la, un privilège que peu de gens ont. J’aime vraiment ce groupe en plus. Voilà ma petite histoire.

ANR: Est ce que l’on vous voit en France l’an prochain (2013) ?

Thomas: On espère. C’est pour ça que nous sommes la aujourd’hui. On veut présenter notre nouvel album aux français, aux fans de musique, et bien sur, faire des concerts ici. Vraiment on croise les doigts pour que ca se fasse. Normalement on devrait tourner avec un groupe allemand dont je ne peux pas te donner le nom car ce n’est pas encore finalisé, mais voilà quelques dates en France, ça serait vraiment sympa. Je suis sur il y a des fans de Rock par ici. Même si ce n’est pas le plus grand pays de rock du monde, mais je suis sur qu’il y a des amateurs !

ANR : Vous avez déjà joué ici ?

Thomas : Oui, il y a longtemps, 7ans de mémoire, lorsque nous tournions avec Hammerfall. Nous avions fait L’Elysée-Montmartre. La salle n’existe plus malheureusement, mais c’était un chouette endroit.

ANR : Qu’aviez-vous pensé du public à cette époque ?

Thomas : Tu sais, si le groupe est bon, alors les gens sont contents. Si le groupe fait de la merde, le public sera en rogne. C’est dur de dire le public de tel pays est meilleur que celui-ci. Dans certaines parties, du monde, oui, il y a des publics complètement fous, c’est un fait, des publics plus chaud. Mais en Europe, c’est globalement partout pareil.

John : C’est au groupe de faire le show. De faire notre job. Donc ça dépend vraiment de notre performance sur scène.

ANR : Avez-vous des activités artistiques en-dehors de la musique ?

Thomas : Non. J’aime bien cuisiner par contre.

John : Si j’ai le temps, j’aime lire des bouquins à propos de la vie, des shakras. Je fais également de la méditation

ANR : Un message pour les fans français ?

Thomas : La nourriture s’est pas vraiment…nan nan je plaisante. Notre message c’est : Ayez autant de fun et de plaisir que nous avec cet album. Et on espère vous voir nombreux pour nos concerts. See ya there !

John : Merci à vous et achetez notre album.

ANR : Merci à vous pour cet entretien.

Thomas : Merci de partager notre univers.

John : Merci à toi.

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