Le HELLFEST n’est pas qu’un lieu de consommation passive des musiques les plus « rock » de l’hexagone, il est aussi et avant tout une terre de rencontres… C’est dans cet état d’esprit que j’ai eu, en plein EXTREME MARKET, le plaisir de converser avec le batteur hors-pair (de baguettes) qu’est Franky COSTANZA (Ex-Dagoba, Blazing War Machine…).
Franky c’est plus qu’un batteur à vrai dire, c’est un gars simple, humain et proche, devenu une icône de la gentillesse dans un monde de brutes.
« Evincé » il y a peu du groupe DAGOBA dont il était un des membres fondateurs, Franky s’explique assez franchement sur sa vision de la chose et sur ses projets futurs… Et ça donne ça :
ANR : Salut Franky, et merci de nous recevoir sur le stand de SERIAL DRUMMER dont tu es l’un des principaux représentants! P eux-tu nous parler un peu de ta nouvelle vie sans DAGOBA ? Quels sont les projets ?
Franky : Merci à toi de venir prendre du temps pour échanger ! (NDLR : Il est vraiment poli ce garçon ! hein ?)… bah ma foi, je vais commencer par rassurer les fans en disant que TOUT VA BIEN. Je pense que la fin de l’histoire avec DAGOBA m’a finalement plus « libéré » que pénalisé. Je pense qu’on était arrivés au bout d’une histoire, d’une collaboration… Il y a eu des moments forts, géniaux même, dans cette histoire, et d’autres moins amusants… On ne crache pas dans la soupe mais c’est pareil dans la vie de tous les groupes… Au début on est d’accord sur à peu près tout et ensuite les individualités, les egos et les personnalités reprennent le dessus. C’est humain. Quand on est plus sur la même longueur d’ondes, il faut savoir faire les choses séparément. La seule chose que je peux regretter est la « façon » de le faire… Mais bref cette période est derrière moi et je me concentre sur l’avenir !
ANR : Alors oui, justement, cet avenir, peux-tu nous en parler ?
Franky : Avec plaisir ! Comme tu le vois, je suis ambassadeur pour SERIAL DRUMMER qui est une marque de vêtements qui fait écho à la musique, et surtout à la batterie, et je me consacre également à BLAZING WAR MACHINE qui était déjà l’un de mes projets parallèles lorsque que je jouais pour DAGOBA. Disons que je varie les expériences. En fait ma sortie de DAGOBA a quelque chose de très positif dans le sens où ça me permet de voir plein d’autres choses. On me propose d’autres opportunités, je les étudie avec soin, et je peux également avoir une meilleure vue d’ensemble pour mes choix de carrières car je n’ai pas le nez dans le guidon !
ANR : Tu as des touches pour réintégrer un groupe ?
Franky : Oui. Plus d’une même, mais ça n’est vraiment pas ma priorité : je profite beaucoup plus de ma famille pour l’instant. L’aventure DAGOBA s’est terminée assez récemment, j’ai besoin d’un peu de temps pour prendre de la hauteur et faire des choix raisonnables. Je prends vraiment beaucoup de plaisir avec BLAZING WAR MACHINE, je reste au contact des fans, j’explore d’autres horizons… Cela fait aussi un bien fou d’arrêter la course pour faire des choix qui te correspondent plus. Et puis en même temps, je navigue toujours dans le milieu, ce n’est pas comme si j’en étais sorti. Par contre j’aborde les choses de façon beaucoup plus saine et humaine que sur les derniers temps avec DAGOBA.
ANR : Quelle actualité pour BLAZING WAR MACHINE ?
Franky : On a une façon de procéder qui est légèrement différente avec BWM, on ne cherche pas à sortir album sur album. Plutôt des singles. Chercher à pondre une galette complète c’est un peu un frein à l’inspiration et ça ne rentre que dans une logique de « producteur ». Quand on fait ce qu’on veut, on libère aussi la créativité…
ANR : On te voit souvent au HELLFEST, c’est un endroit que tu affectionnes particulièrement…
Franky : C’est le paradis ici… Pas l’enfer… Tout le monde se parle, échange, c’est un grand moment de partage, je vois tous ces gens qui sont gentils qui s’intéressent à ce que je fais et qui m’encouragent. Ce soutien est ma raison de faire ce que je fais… Je me suis toujours senti proche des fans parce que je n’ai jamais oublié que moi-même je suis fan d’un tas de musiciens et qu’il est primordial de ne pas être proche d’eux UNIQUEMENT sur scène. Le HELLFEST c’est comme une sorte de gigantesque soirée entre potes. On découvre des gens, on parle de beaucoup de choses, on passe du très bon temps… C’est enrichissant ! C’est le sens de la vie à l’état brut !
ANR : Et tu le rends bien à ton public et à la presse (NDLR : en 40 Minutes d’interview/discussion, dont tout ne peut pas être retranscrit ici parce qu’on a causé de tout et de n’importe quoi, nous avons été interrompus la bagatelle de 35 fois par des fans qui demandent des autographes, des selfies avec Franky, des dédicaces sur des baguettes, des flyers etc… C’est un peu médusé que j’ai vu notre interlocuteur ne montrer AUCUN autre sentiment que de la bonne humeur et un sourire indéfectible envers chacun des demandeurs…) !
Franky : Sans eux, sans vous, tout ceci (il me montre le lieu et les gens tout autour de nous) n’a aucune raison d’être. La musique, le Metal, sont là pour nous rassembler. Il ne faut jamais perdre cela de vue !
ANR : Tu viens de nous le rappeler de la plus belle des façons ! Merci pour ton temps et ta bonne humeur ! Et tous nos vœux d’épanouissement !
Franky : Merci à VOUS !!!
Vous l’aurez compris, plus qu’une interview, j’ai causé à un bonhomme qui aime ce qu’il fait et qui fait ce qu’il aime, accessible en tous temps et humain jusqu’au bout des tresses.
Hâte de le revoir sur scène avec BLAZING WAR MACHINE ou dans n’importe quelle autre circonstance tellement la rencontre est agréable et le gars foncièrement doué !
PROFESSEUR SCHUBERT