Groupe: Hate Beyond
Album: Verge of death
Label: Polymorphe Records
Date de sortie: 17/09/2016
Note: 15/20
En tant qu’occidental, quand on pense Metal japonais, on a tout de suite tendance à imaginer des groupes aux coupes de cheveux défiant la gravité terrestre et aux tenues ultra colorées défiant… le bon gout en général.
Mais rien de tout ça avec HATE BEYOND qui officie dans le pur thrash metal influencé par des groupes comme Hatesphere, Exodus, Destruction, etc.
Groupe formé dans le début des années 2000, la formation pilotée par le guitariste japonais Warzy (qui nous a donné un très sympathique interview à l’heure où je tape cette chronique. Allez là lire, c’est gratuit) a un parcours assez atypique car démarré en France avec Moreno au chant (Ex-No Return) à l’époque où Warzy résidait dans nos contrées.
Ce dernier étant finalement rentré sur ses terres natales peu de temps après, le groupe s’est stabilisé sur place tout en gardant une certaine attache avec la France, notamment avec sa signature récente sur le label français Polymorphe Records pour la distribution européenne de l’album (ainsi qu’avec le label THRASHING CULT RECORDS pour le reste du monde).
Le groupe nous sort donc son 4ème disque intitulé « Verge of Death » en ce mois de septembre 2016. Il s’agit d’un album un peu particulier car il est essentiellement constitué d’anciens morceaux présents sur les premiers albums du groupe mais entièrement réenregistrés avec un son rendant enfin justice à la musique du groupe.
Et qu’en est-il de la musique justement ? Et bien le groupe ne fait pas dans la dentelle : ça joue vite et précis, les morceaux groovent bien comme il faut (difficile de ne pas hocher de la tête et de taper du pied tout le long de l’écoute), les riffs incisifs font mouche quasi à chaque fois et le chant est bien criard.
Alors certes, ce n’est pas la musique la plus original du monde : les codes typiques du thrash sont ici appliqués à la lettre (trait assez caractéristique de la musique japonaise, soit-dit en passant) et l’album a un peu tendance à se répéter sur la longueur, surtout qu’il n’est pas avare en morceaux (14 morceaux sans compter les bonus d’une édition à l’autre).
Mais les amateurs du style y trouveront, je pense, bien leur compte et l’énergie des japonais n’a rien à envier à leurs homologues occidentaux.
Mention spéciale d’ailleurs au guitariste et leader du groupe Warzy qui impressionne plus d’une fois par la virtuosité de ses soli qu’il ne se prive pas de placer un peu partout dans les morceaux. Ça dégouline parfois un peu trop mais ça reste suffisamment digeste et bien amené pour ne pas trop gaver (sauf si vous n’aimez pas les soli à rallonge mais pourquoi écouter du thrash alors, je vous le demande ?).
Je conclurais donc par dire que, à défaut d’être original, ça donne sévèrement envie de sortir les vestes à patchs et les vieux perfectos pour aller se ruiner les cervicales dans un moshpit remplis de coupes mulets.