Art’N Roll: Lorsque l’on vous a connu avec « Ready To Rock » vous descendiez en enfer pour vendre votre âme au diable et aujourd’hui vous vous échappez de l’enfer avec « Breakin Outta Hell », que peux-tu nous dire de ce chemin parcouru?
Ryan: Tout d’abord nous avons choisi de mettre cette chanson en avant car c’est celle qui reflète le mieux ce qui s’apprête à sortir, l’album est un peu plus heavy que ce que nous avons fait auparavant mais contrairement à « Ready To Rock », « Breaking Outta Hell » représente vraiment l’esprit que le groupe a toujours eu. « Breakin Outta Hell » pour le coup ne veut pas forcément dire « se sauver de l’enfer » ça veut aussi dire se sortir de situation merdique, de boulot merdique … Cette chanson est plus là pour dire « casses toi de la et va t’éclater » et c’est ce qu’on a toujours fait.
ANR: Que devons-nous attendre de cet album, en quel sens dirais-tu que vous avez évolué depuis vos débuts?
Ryan: Cet album est un peu plus personnel, les sujets abordés nous concernent plus directement comme la chanson « When I Drink I go Crazy » car cette chanson décrit parfaitement mon frère Joël. « Never Too Loud » aussi nous décrit bien car c’est exactement ce que nous recherchons en live, d’ailleurs cela nous a déjà valu des soucis dans certaines salles de concerts car nous jouons trop fort par rapport à ce que certaines salles tolèrent au niveau sonore. Il y a la dernière chanson « It’s all for Rock’n roll » qui est dédiée à Lemmy et il y aussi « Rivalry » qui est une chanson qui sort un peu de ce que l’on fait habituellement au niveau du groove. Mais globalement travailler de nouveau avec Bob Marlette et en plus pour la première fois en Australie en compagnie de Mike Fraser en tant qu’ingénieur du son fait que cet album est spécial pour beaucoup de raisons.
ANR: Vous êtes constamment en tournée, comment avez-vous trouvé le temps de composer cet album?
Ryan: Beaucoup de riffs sont réalisés durant les balances quand on tourne et puis avec Joel nous habitons ensemble donc lorsque l’on rentre en Australie on rassemble un peu tout ce que l’on a accumulé. Avec Joel nous sommes vraiment dévoués quant à l’évolution du groupe car nous avons conscience que nous sommes très chanceux d’avoir ce que nous avons. Donc nous sommes toujours en création pour le groupe, peu importe où l’on se trouve.
ANR: Est-ce que cet album parle de vos sujets de prédilections « Filles, Alcool et Rock’N Roll » où pourrons-nous découvrir d’autres sujets?
Ryan: En fait, il n’y pas d’autres sujet super fun autres que cela et en général on aime bien parler de trucs fun et de ce que l’on aime donc ces sujets sont parfaits car parler de ça c’est parler de qui nous sommes vraiment.
ANR: Et les paroles sont-elles inspirées de la vraie vie ou un peu de vos fantasmes?
Ryan: En général c’est tiré de nos expériences personnelles, par exemple dans « When I Drink I Go Crazy » il y a une phrase qui dit » Etre debout au milieu de la route et faire ninja », c’est ce que mon frère est capable de faire et pour être honnête c’est ce qu’il a déjà fait, j’étais à l’étage dans un pub et je l’ai vu dehors en train de faire le ninja, quand je lui ai raconté le lendemain il avait déjà le titre de cette chanson en tête et ça allait tellement bien avec ce que je l’avais vu faire la veille donc on a développé l’idée. Dans cette chanson on peut entendre aussi » Samedi matin, je me sens comme une merde, une putain de gueule de bois … » cela parle de nos weekends de manière générale donc oui on s’inspire de nos vraies vies pour composer.
ANR: L’an dernier vous avez signé Spinefarm Records », que vous ont-ils apportés de plus par rapport à vos anciens labels?
Ryan: Je dirais tout d’abord qu’ils nous ont laissés faire un album en Australie car ils nous ont fait confiance. Les albums précédents nous allions au Etats Unis et on nous guidait vers telle ou telle personne alors qu’eux, ils se sont posés avec nous et nous ont demandés ce que l’on souhaitait faire et comment on voulait le faire.
ANR : Penses-tu que d’avoir enregistré à la maison a influencé votre son d’une manière ou d’une autre?
Ryan : Je pense que oui, on était sur la route pour la composition de cet album et ensuite nous avons fait une résidence en Australie dans un endroit qui n’existe plus, comme beaucoup d’endroit d’ailleurs. Donc oui, travailler à la maison, en plus avec Bob était vraiment intéressant. Il y a cette réputation à propos de l’Australie qui dit que c’est là où on peut jouer le plus fort et qu’apparemment ça sonne beaucoup mieux donc oui l’Australie a certainement influencé notre son.
ANR : Tu nous as parlé de Bob Marlette, comment se sont passées les retrouvailles ?
Ryan : On a toujours voulu retravailler avec Bob mais nos emplois du temps n’étaient pas compatibles à chaque fois et puis ça a été intéressant de travailler avec d’autres producteurs, d’ailleurs Bob a remarqué que nous avions mûri en tant que groupe. Ça lui a permis d’appréhender le travail différemment que lors du premier album, car à l’époque nous étions un très jeune groupe sans expérience, donc il avait dû nous montrer les ficelles de ce qu’il fallait faire quand tu es un jeune groupe. Alors que cette fois-ci, nous avons eu une relation comme si nous étions des collègues.
ANR : A quel moment Bob Marlette et Mike Fraser sont-ils intervenus sur cet album ?
Ryan : Bob est venu nous voir 2 semaines avant l’enregistrement, c’est-à-dire en pré-production, il a écouté les démos et on tous travaillé ensemble dessus, et encore je ne suis même pas sûr qu’il les a toutes écouté. Logiquement, un producteur écoute chaque morceau et donne son avis sur tout mais j’en reviens à ce que je disais sur Spinefarm Records, en fait je pense que tous les gens qui nous ont entourés sur cet album nous ont vraiment fait confiance. Et puis, comme ça si on déçoit sur quelque chose on n’aura personne à blâmer a part nous.
Suite à la pré-prod nous sommes rentrés en studio et Mike Fraser est arrivé. Avec lui nous avons fait chanson après chanson et on ne passait pas à la chanson suivante tant que nous n’étions pas satisfaits du résultat. On a travaillé différemment que sur les albums précédents ou on faisait instruments par instruments, ce coup-ci c’était chanson par chanson tous ensemble.
ANR : Vous avez fait une petite tournée en Europe de l’Est dernièrement, avez-vous présentez des nouveaux morceaux ?
Ryan : On a seulement joué « Breakin Outta Hell » et les gens connaissaient déjà les paroles par cœur, donc je trouve ça super excitant et encourageant de voir que les gens s’imprègnent aussi vite d’un nouveau morceau.
ANR : On a pu découvrir le clip de « Breakin Outta Hell », vous avez fini de tourner le clip de « Rivalry » il y a quelques jours, que peux-tu nous dire sur ce clip à venir ?
Ryan : Dans un sens ce clip va être brutal, on l’a tourné à Belfast. Vous pourrez voir le groupe mais il y aura une sorte d’histoire, avec des bagarres assez violentes justement dues à de la rivalité.
ANR: Parlons à présent de la pochette, comment la décision de mettre Joel en couverture s’est prise?
Ryan: Je travaillais sur la pochette du single et le gars qui a travaillé la pochette de l’album avec la tête de Joel a tellement fait un super boulot que l’on a décidé d’étendre cette idée et d’en faire un squelette de Joel.
ANR: Tout à l’heure tu parlais d’une chanson pour Lemmy, peux-tu nous parler de cette chanson?
Ryan: C’est la dernière chanson de l’album, elle s’appelle « It’s All For Rock’N Roll ». Ce sont les dernières paroles que nous avons écrit en studio, on avait le titre et j’ai proposé de faire cette chanson à propos de Lemmy et voilà.
ANR: Vous avez passé les étapes et vous faites partis à présent des grands groupes du rock’n roll, beaucoup de groupes changent de line up durant ce passage de l’état pas connu à reconnu, quel est votre secret pour ne pas justement splitter?
Ryan: On a tous le même but et la même passion, on adore tous joué en live. Je pense qu’aucun de nous ne se verrait jouer ailleurs. Airbourne c’est ce que l’on vit, on aime juste faire ce que l’on aime et je pense que c’est un peu comme notre drogue.
ANR: As-tu d’autres anecdotes rigolotes sur ton frère comme le coup ou durant le concert il s’est retrouvé perdu sur le parking car il est allé trop loin?
Ryan: Oh oui! Il s’est endormi sous un bus une fois, ce n’était même pas notre tour bus, donc il n’y aurait pas eu ce chauffeur de bus qui faisait ses vérifications avant de partir il ne serait certainement plus là. Il y aussi eu cette fois il y a très longtemps, on l’a oublié à une station-service en Suisse ou en Suède je ne sais plus en sous-vêtements. Il est descendu pour aller aux toilettes et personne n’a remarqué qu’il descendait du bus et nous sommes repartis. On la récupéré au commissariat de police en train de prendre des photos car il y avait des fans. Enfin à chaque concert il y a toujours quelque chose qui se passe avec lui.
ANR: Durant « Cheap Wine Cheaper Woman », est-ce vraiment du vin?
Ryan: C’est du vin au gingembre, ils en font en Angleterre, c’est presque ok à boire mais ça a un gout de pas cher. Il aime bien ce vin car il est doux et ça l’aide pour sa voix. Avant il buvait du vrai vin rouge mais depuis qu’il a trouvé de vin au gingembre on voyage avec de caisses entière de ça.
ANR: Pour finir as-tu d’autres activités artistiques que la batterie?
Ryan: Quand j’étais très jeune je dessinais mais plus maintenant. Mais sinon je ne vois pas, je vais vraiment travailler sur cette question et trouver quelque chose à te raconter pour la prochaine interview.
Merci à Replica Promotions pout cet interview
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