Witchthroatserpent:
L’un des premiers concerts du festival arrive avec une mise en bouche à la sauce doom bien massif par le trio toulousain de WTS. Nous assistons à une entrée sur scène relativement discrète et dès le premier riff ces mecs nous offrent ce dont on attendait vraiment. Pas évident pour les groupes de jouer non seulement tôt mais en plus avec un temps non adéquate qui fait redescendre l’euphorie du fest. Mais malgré ces contraintes, cela fut un sans faute! L’effet crée est bien là, le groupe nous crache un son psyché et hypnotique qui sonne très 70’s. Il n’y a aucune mauvaise surprise en effet la voix de Fredrik Bolzann accompagnée de reverb’ et le son sont pratiquement similaires aux albums. On ressent à travers le jeu de chaque membre une vraie structure, un soucis du détail et de rigueur.
On retrouve des bons morceaux du dernier album Sang Dragon comme Into the black wood ou encore Lady Sally, le public semble plongé de plus de plus dans cette lourdeur qui ne fait que s’accroître.
Barabbas:
Après une rapide observation des visages de l’ensemble du public, on comprend bien que c’est un groupe plutôt attendu et que ça risque d’être une bonne partie de rigolade. Effectivement à peine le groupe en place, on assiste à une sorte de scène religieuse un peu comme Ghost mais version humoristique et cheapos (une volonté du groupe bien entendu) où le chanteur St Rodolphe procède aux bénédictions par le houblon sur chacun de ses disciples en récitant les saintes évangiles. On est tout de suite à l’aise, on dirait que le groupe joue un peu comme à la maison car il connaît bien son public. Le son est lourd, on a notre bon doom à l’ancienne comme Cathedral et tout est dans la prestance et le jeu du chanteur avec son gabarit imposant. On retrouve un esprit très décalé avec des textes en français, cela permet au public de créer une meilleure connexion avec les morceaux tel que Le Diable est Une Femme de l’album Messe pour un chien.
Entombed A.D:
Comme toujours la bande des pionniers du death métal suédois débarque avec le sourire pour animer en ce vendredi soir la Suppositor stage! Bouteille de vodka à la main et grimace en mode bourrin, Lars aime à chaque fois se divertir sur scène avec une intro percutante et groovy. Ce qui nous met en haleine directement sur l’ambiance du show.
Rien est de trop, les tubes comme Dead Down ou encore Rebel in flesh défilent. La batterie devient de plus en plus imposante et les riffs speeds créent une vibration dans la foule. Par ailleurs Lars dédicace un morceau à Mika Bleu de Season Of Mist qui nous a malencontreusement quitté récemment. Un geste appréciable de la part des suédois qui tiennent à leur public français.