Regarde les Hommes Tomber:
Alors que les disciples des Acteurs de l’Ombre s’apprêtent à monter sur scène, dans la foule la tension est palpable. A voir les visages illuminés du public en ce samedi matin, on comprend que le quinté nantais est très attendu et bien connu du Grand Ouest.
Comme d’habitude le groupe nous offre une belle prestation scénique, un moment aussi agréable et bouleversant dans une petite salle qu’en festival. Au fur et à mesure que les morceaux défilent, le public rentre en osmose avec les vibrations de chaque instrument, sans oublier la voix meurtrière de Thomas. Cette ambiance macabre, annonciatrice d’une fin proche, est accompagnée des blasts incessants de Romain qui retentissent tel un tonnerre dans toute la tente.
Dans leur setlist, on retrouve des morceaux tels que « A sheep Among The Wolves » ou « L’Exil » qui nous dévoilent des riffs bien glaçants et percutants. Et tout s’enchaîne vite! Un travail très chiadé pour une atmosphère pesante et malsaine, sans doute dans le but d’exacerber volontairement un profond mal-être.
Ces mecs jouent désormais dans la cour des grands car ils ont su créer une certaine quintessence d’un post black métal « made in France ». Rien à dire, ce show est parfaitement maîtriser!
Valient Thorr:
Bonne ambiance et rigolade assurées avec les ricains de Chapel Hill ce samedi après-midi.
D’entrée de jeu, Valient Himself accapare tous les regards avec sa belle barbe rousse et ses chaussures de boxe d’un rouge criard lors de son entrée sur scène, toujours jovial. Impossible de ne pas nous mettre dans le mood avec ses performances de gymnaste et ses discours complètement fous à chaque fin de morceaux !
Toujours aussi pêchu, le groupe envoie le jus et redouble d’énergie pour nous faire nager en plein heavy/stoner très 80’s, tout ça bien entendu dynamisé par des solos de guitare saturés. Certains tubes comme « Tomorrow Police » ou « Man behind the curtain » créent même une vague d’agitation dans le public, ce que le chanteur ne manque pas d’exploiter, tel un vaudou qui cherche à semer le trouble parmi ces jeunes métalleux!
Carpenter Brut:
La partie électro arrive enfin dans la soirée avec, au programme, des faisceaux lumineux violets et rouges, un écran géant sur la scène et une atmosphère mystérieuse qui se dégage de la scène pour invoquer l’excitation.
C’est parti! Le public bouge désormais, non plus seulement sa tête mais son corps tout entier ! Les vibrations et la rythmique du synthé s’invitent dans les morceaux les plus dansants tels que « Turbo Killer », « Le Perv » mais aussi « Roller Mobster » et la projection d’images Thriller/Horror Dance branchées 80’s nous donne davantage d’intensité et de puissance pour s’oublier et se lâcher! Les instruments prennent complètement le dessus et la batterie ne fait qu’accentuer le déhanchement de toute la foule.
Pour conclure ce show en beauté, Carpenter Brut nous livre une belle version karaoké de « Maniac », histoire de créer une relation plus poussée et déjantée avec le public.