Alcest – Kodama

dimanche/02/10/2016
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alcest

 

Groupe: Alcest
Album: Kodama
Date de sortie: 30 septembre 2016

 

 

Hier, en sortant d’un film Québécois primé cette année à Cannes (si tu es cinéphile, tu sais de quel film je parle), j’ai mis en route le dernier album d’Alcest, « Kodama ». J’utilise l’expression mettre en route à dessein. « Kodama » est un voyage immobile. Et le lien avec le cinéma est évident. D’une part, parce qu’Alcest s’est inspiré du film d’animation « Princesse Mononoké » de Hayao Miyazaki. D’autre part, parce qu’il est très facile en l’écoutant de mettre la réalité en pause et de se laisser aller à un petit film intérieur, très flottant, très aérien. En 6 morceaux aux titres évocateurs, Alcest explore un genre musical, le Blackgaze, qu’il maîtrise à la perfection. Difficile de décrire le style, mais facile de te parler de ce que leur musique provoque : des émotions. De la mélancolie, de la nostalgie, mais aussi un sentiment de vivacité. Cette musique est solaire dans un style, le Black Metal, qui se veut, qui se définit comme sombre. Cependant, dans ce voyage intérieur, il y a des ombres, des lamentations, mais rien de permanent. Comme le suggère le titre du morceau « Eclosion », il est question de naissance, d’évolution. Encore une fois, la vie est à l’œuvre ici, la mort devra attendre, même si les « Oiseaux de proie » martiaux ne sont jamais loin. C’est un bonheur de suivre l’évolution de la voix au fil des morceaux. Elle est distante dans un premier temps, puis hurlée, et plus marquée, se rapprochant sur « Je suis d’Ailleurs ». La guitare n’est pas en reste. Elle peut offrir des riffs épiques ou bien égrener les notes comme des gouttes de pluie légère. Le tout est soutenu par une batterie en cavalcade, nerveuse, ou ralentissant comme pour nous laisser reprendre notre souffle.

La pochette a été dessinée par le duo Førtifem, qui semble également avoir pioché dans l’imaginaire japonais : les traits de la femme plongée jusqu’à la poitrine dans l’eau, les chrysanthèmes et les nénuphars délicats qui flottent autour d’elle, le thème liant vie et mort, tous ces éléments rappellent la culture japonaise.

« Kodama » est un album à posséder pour tout amateur de frissons, vu le nombre incroyable que ces 6 morceaux procurent !

The Kat

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